Le 6 et 7 septembre auront lieux de nouveaux procès qui opposeront des déboulonneurs à l’état. Les déboulonneurs, c’est quoi ces bêtes là ? Eh bien, il s’agit de citoyens qui n’ont pas froid aux yeux et qui ont décidé de refuser de se laisser envahir par la publicité, malgré le totalitarisme du système.
S’ils sont de nouveau en procès (le 15e depuis 5 années d’existence), ce n’est franchement pas un hasard et c’est totalement assumé. A la manière des faucheurs, ces citoyens agissent directement sur l’objet de leur indignation. En l’occurrence des panneaux aux dimensions disproportionnées, de 3m par 4. Coïncidence ou non, les procès concernent des actions qui ont eu lieux sur les champs Élysée, il faut croire qu’il y a des zones où l’état transige moins que d’autre. Les champs sont un terrain de jeu parfait pour nos ami.e.s déboulonneurs qui dénoncent la pollution visuelle et la manipulation consumériste de la publicité. La plus belle avenue du monde ne mérite vraiment plus son titre ni sa réputation…
Cela fait désormais un an que je me suis engagé à soutenir les déboulonneurs et ait participé à certaines actions, notamment contre les écrans espions qui me révoltent. Je suis outré de l’utilisation malveillante et asservissante qui est faite de la technologie alors qu’elle pourrait servir à des fins émancipatrices. Comme si la profusion informationnelle ne suffisait pas, il faut qu’on nous bourre le mou de messages émis par la grande finance pour nous faire acheter leur camelote, souvent de piètre qualité, sans utilité réelle.
La désobéissance civile est le dernier recours du citoyen pour se faire entendre. La critique ne porte dans aucun autre milieux. Ces actes politiques de « dernières lignes » sont les derniers sursauts d’acteurs qui prennent le partie de remettre en cause le système en se « sacrifiant ». Car la désobéissance civile est une forme de sacrifice, même si certains peuvent penser qu’il s’agit de gens qui aiment se faire mousser à la télé, c’est souvent des anonymes qui investissent une quantité d’énergie phénoménale pour tenter tout simplement d’ouvrir le débat.
Aujourd’hui, ce n’est pas moi qui suis en procès, mais c’est tout comme. Alors j’apporte ma contribution à la mobilisation des soutiens à travers la semaine de l’antipub qui se déroulera du 2 au 7 septembre et à laquelle vous êtes toutes et tous très amicalement conviés, que vous soyez proche de Paris ou de Lyon.
Il y a une multitude de dates à vous présenter et que vous pouvez consulter sur cette page, mais je n’en retiendrais que deux pour ceux qui veulent apporter un premier soutien sympathique aux déboulonneurs.
Il s’agit tout d’abord du diner de vendredi 2 septembre à la rotisserie dans Belle Ville. Petit restaurant autogéré très sympathique, nous vous invitons à venir boire et manger avec nous pour discuter de choses et d’autres en ami.e.s.
La seconde date est le samedi 3 septembre où nous organiserons une journée entière jalonnée de débats: média et publicité, technologie et publicité et grenelle de l’affichage. Ils seront suivis d’un concert de Raphou à la guitare acoustique. Cela se passe à la commune libre d’alligre dans le 12 arrondissement. J’ai le plaisir d’avoir organisé le débat technologie et publicité auquel je participerais notamment pour parler de protection des données personnelles sur les médias sociaux. ET surtout, nous aurons le grand plaisir de débattre avec Geoffrey Dorne, le seul et l’unique, autour de son projet « hacking citoyen » et bien d’autres choses. Le débat commence à 14h, alors si ça vous tente, nous vous attendons !
Pour en savoir plus, restez connecté à www.semaineantipub.org ! Et surtout, faites passer le mot à vos ami.e.s.