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Il y a comme une odeur de révolte qui flotte dans l’air…

Je ne sais pas si vous l’avez ressentie vous aussi, mais il flotte comme un étrange parfum de révolte en cette fin d’année 2008…

Il m’arrive de plus en plus fréquemment d’être abordé par des amis étudiants, connaissant mon engagement au Mouvement Démocrate, venir me parler de ce qui passe dans notre pays. L’étrange silence qui régnait il y a peu encore semble laisser place, peu à peu à autre chose.

Parfois, l’on me dit « Je suis scandalisé par la réforme de l’audiovisuel ! Je suis prêt à descendre dans la rue pour manifester s’il le faut. Pourquoi personne ne réagit ? ». Je lis sur certains blogs, ici et , des républicains enflammés dénonçant une dérives néo-bonapartiste du pouvoir en place. L’absence de contre pouvoir et la descente au enfer du premier parti de l’opposition finiront par pousser les citoyens à la réaction, en serions-nous aux premiers symptômes ?

« Un jour, il y aura une révolte civique dans ce pays » a affirmé François Bayrou en dénonçant le scandale d’état qu’est l’affaire Tapie. Cela arrivera et plus tôt qu’on ne le croit.

Une amie me disait qu’elle avait beaucoup vu Bayrou a la télé cette semaine. Certaines personnes vraiment ancrées à gauche n’ont pas hésité à me confier qu' »heureusement, François Bayrou est là » sur certain sujet.

Je ressens une réelle volonté de ne pas se laisser faire et d’assumer l’héritage républicain qui est le notre malgré que la première opposition au parlement tourne le dos aux citoyens. Le PS n’assume pas ses responsabilités d’opposant. Enfermé dans ses intérêts de parti et par peur de se faire « croquer » par le MoDem, le PS reste comme tétanisé. Depuis quand sommes-nous aussi féroce ? François Bayrou avait proposé aux socialistes de se joindre à lui pour soutenir une motion de censure contre la réforme de l’audiovisuel public. Mais ces derniers ont refusés en prétextant que ce n’était pas assez important, et en laissant filtré en off, qu’ils ne voulaient pas « se laisser bouffer » par le MoDem. Un autre exemple, François Hollande avait promis l’ouverture d’une commission d’enquête parlementaire sur le sujet des indemnités Tapie. Et bien, cela n’a jamais été fait ! Simple négligence ou bien volonté d’occulté la période noir post-mittérandienne de la gauche ?

C’est clair: les intérêts de parti ont primé par rapport aux intérêts de la démocratie républicaine.

Un parti recroquevillé sur lui même et réduit au silence ne peut trouver son salut que dans la dissolution.

8 commentaires pour “Il y a comme une odeur de révolte qui flotte dans l’air…

  1. Pour s’en convaincre (s’il en est encore besoin), il faut lire le petit livre de JF Kahn, « Pourquoi il faut dissoudre le PS ».

  2. Ca fait un moment que les partis politiques plombent la France (et quelle surprise, ils font un peu pareil dans la plupart des autres pays d’Europe). En France par contre, entre la LCR (Ligue des Comment Réagir?) le (PCF) Paumés Comme tous les Français, le PS (Plus-très Socialiste), l’UMP (Une M**** de Plus), le MPF (Maghrébins Par la Fenêtre) et le FN (Fuhrer unt Nazion)…. où voudrais-tu qu’on trouve quelque chose qui puisse rassembler une majorité des gens?

    La solution – et ça fait 200 ans qu’on le sait – se trouve au (juste) milieu de l’échiquier politique. Le peuple en a ras-le-bol de la politique bipolaire avec des « gentils » et des « méchants »… surtout quand on voit qu’il y a du bon et du pourri dans chaque camp.

    La démocratie ne s’est enracinée en France que par les plébiscites napoléoniens, et non pas par l’exercice de fonctions par des parlementaires détachés des besoins les plus élémentaires d’un peuple qui crevait de faim.

    Les événements que nous vivons ressemblent effectivement à ceux qui ont précédé 1789, 1830 et 1848. Le prix de la vie augmente, la spéculation des « fortunés » fait la faillite des démunis. L’augmentation des revenus des privilégiés (dont notamment les députés) soufflète ceux dont les salaires stagnent. Le peuple sent que ça va pas, tout bonnement parce qu’il vit dedans. Les « élites » ne s’y intéressent guère, car ils ne savent décrire convenablement, ni les problème, ni les remèdes.

    Nicolas Sarkozy ne sera jamais bonapartiste, prétendre le contraire serait insulter Napoléon le Grand et Napoléon III, qui ont – n’en déplaise aux médias – protégé les ouvriers et paysans contre les accidents de la vie, maintenu la nourriture à un prix abordable pour tous, créé les prud’hommes et dépénalisé la grève. Ils n’ont pas été élu en faisant appel aux voix de l’extrême-droite, d’autant plus qu’ils ont émancipé les Juifs et établi des lois laïques basées sur la tolérance et le respect de chacun. En fermant les tribunaux, poursuivant les privatisations et en supprimant les instances locales de l’Etat Nicolas Sarkozy n’a fait qu’éloigner du citoyen l’Etat qu’ils ont rapproché du peuple par les mêmes services de communication, transports, tribunaux locaux et administrations locales. Cela au nom du « chiffre », argument économique finalement très coûteux, parce qu’il mène inéluctablement à la désertification des petites communes et engorge les grandes agglomérations urbaines.

    Devant cette supercherie, merci de faire suivre le lien que voici ci-dessous. Le peuple sait de quoi il souffre et comment le soigner. Le PS et cie, par contre ne cherche qu’à profiter des augmentations de salaire indexées sur celles du président… C’est pourquoi la solution ne peut venir que du rassemblement de tous les « simples » citoyens de France et d’Europe. D’où notre devise: Tout pour et par le Peuple.

    Pour les Bonapartistes, voici donc notre réponse.

    http://bonapartistesudest.hautetfor

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Pl%C3%

  3. Merci pour ton commentaire, Paul.

    « protégé les ouvriers et paysans contre les accidents de la vie »
    Les individus n’ont pas besoin d’être protégé par un « grand » leader ou par un « gros » état. Ils ont seulement besoin d’être encouragé à l’autonomie.

    La fin du système bipolaire, ce n’est pas la fin de la politique et des partis comme tu sembles le vouloir. Le Mouvement Démocrate souhaite le pluralisme, donc un parlement plus représentatif des aspirations française. Le Mouvement Démocrate veut également la refonte des clivages politique partisan et non l’alignement de tous derrière un homme. Les contre-pouvoirs sont indispensable dans une démocratie. C’est pourquoi nous nous battons contre l’arbitraire et défendons la liberté de la presse.

    La Démocratie représentative n’est pas un problème en soit. C’est un problème quand nos représentants se coupent des aspirations du peuple. Le changement doit être porté au niveau institutionnel en rendant au parlement ces couleurs et permettant aux citoyens d’exercer un contrôle directe.

  4. Merci pour ta réponse Anto,

       "protégé les ouvriers et paysans contre les accidents de la vie"    Les individus n'ont pas besoin d'être protégé par un "grand" leader ou par un "gros" état. Ils ont seulement besoin d'être encouragé à l'autonomie.

    Je pense qu’on s’est mal compris, parce que je parlais des bases de la sécurité sociale.

       "La fin du système bipolaire, ce n'est pas la fin de la politique et des partis comme tu sembles le vouloir."

    Je n’ai pas dit que la fin du système bipolaire c’était la fin de la politique et des partis. J’ai simplement laissé entendre que les partis politiques sont souvent de par leur nature enfermés dans une vision sectaire du monde, et qu’ils sont coupés des aspirations et des besoins de leurs électeurs.

    « Le Mouvement Démocrate souhaite le pluralisme, donc un parlement plus représentatif des aspirations française. Le Mouvement Démocrate veut également la refonte des clivages politique partisan et non l’alignement de tous derrière un homme. Les contre-pouvoirs sont indispensable dans une démocratie. C’est pourquoi nous nous battons contre l’arbitraire et défendons la liberté de la presse. »

    Je n’ai pas non plus appelé à l’alignement de tous derrière un homme, ni contre les contre-pouvoirs. En revanche, justement, la presse et les médias se divisent trop souvent entre ceux qui sont dans la poche du gouvernement et ceux qui sont dans celle de l’opposition. Ce n’est pas compatible avec la déontologie des journalistes.

      "La Démocratie représentative n'est pas un problème en soi. C'est un problème quand nos représentants se coupent des aspirations du peuple. Le changement doit être porté au niveau institutionnel en rendant au parlement ces couleurs et permettant aux citoyens d'exercer un contrôle directe."

    Trop de pouvoir entre les mains d’un seul serait effectivement dangereux, mais donner ce pouvoir à des parlementaires le serait davantage, puisque ce sont les mêmes qui cautionnent ce qui se passe actuellement. Il faudrait d’abord responsabiliser les élus, ce qui est plus vite dit que fait. En revanche je suis entièrement d’accord (d’ailleurs je l’ai déjà dit clairement ici et ailleurs… voir le lien pour plus d’infos) que le peuple est le seul à même de contrôler la gestion de ses affaires.

  5. « Enfermé dans ses intérêts de parti et par peur de se faire « croquer » par le MoDem, le PS reste comme tétanisé »

    c’est le problème du PS il se carbonise de plus en plus d’ou sa tétanie est de plus mise en exergue….

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