Coca Cola mis en déroute par des citoyens à Opéra

Cela s’est passé cet après midi, place de l’opéra. Les associations qui luttent contre l’envahissement publicitaire étaient là au grand complet (Paysage de France, RAP, Déboulonneurs) pour une action de réappropriation de l’espace public de l’opéra, afin de rendre hommage à son célèbre architecte Charles Garnier, qui, en 1871 avait été l’une des premières personnalité à s’indigner contre la publicité grandissante. C’était sans compter la présence honteuse de coca-cola qui était en campagne pour promouvoir une de ses horribles boissons. Deux camions de la marque, d’une taille imposante, cachaient les marches de l’opéra et généraient une pollution visuelle importante devant le célèbre monument Parisien. Le sol était jonché de détritus à la marque de coca, le parfait tableau de la société de consommation dans la représentation de son échec et de sa laideur.

Agacé, les associations ont vivement critiqué la compagnie sur son activité et sa présence. Les nombreux sympathisants qui étaient rassemblés là, provoquer par la présence de coca cola, ont mené plusieurs actions spontanées pour exprimer leur « agacement ». Tout d’abord, l’autocollant publicitaire de la marque a été partiellement arraché par quelques citoyens avant d’être empêché physiquement par un responsable de coca. D’autres ont préféré dénoncer les crimes de la firmes en les marquant sur le camion. Enfin, des sympathisants ont récupéré des canettes de coca en vidant leur contenu afin d’attirer l’attention et expliquer leur geste.

Finalement, Charlotte Nenner de Résistance à l’Agression Publicitaire a rappelé que le Règlement Local de Publicité parisien interdisait désormais les camions publicitaires. Peu de temps après, la gendarmerie a rappliqué et a demandé à coca-cola de partir, n’étant pas dans leur bon droit.


La manifestation a pu suivre son cours et un vibrant hommage a Charles Garnier a été rendu près de son buste.

 

26 commentaires pour “Coca Cola mis en déroute par des citoyens à Opéra

  1. Bravo! excellent!
    Si de nombreux citoyens, agacés dans la majorité par cette intrusion mercantile, osaient agir de la sorte pour se débarrasser de ces parasites publicitaires, l’environnement serait plus serein. Cette action est un succès, les policiers ont fait leur devoir pour garder la paix visuelle des badauds. voilà un formidable droit de réponse à la surpublicité!

  2. Il n’y a aucune fierté à faire preuve de violence gratuite ! Ce sont des étudiants qui pour gagner un peu d’argent représentaient coca cola cet apm.Vous devriez avoir honte de votre attitude de sauvage !

  3. Parcifal,

    Nous n’avons pas pris à partis les employés mais la marque coca-cola. Nous avons clairement exprimé notre solidarité envers les employés et nous les avons inciter à ne pas faire d’excès de zèle pour défendre la marque.

  4. faux et archi faux ! Votre violence a conduit ces jeunes etudiant(e)s ,non pas employés de la marque, mais collaborateurs occasionnels de la boîte de pub prestataire de coca cola à se mettre sous la protection de la gendarmerie afin d’assurer leur sécurité ! Vos méthodes sont indignes d’un pays de droit ! Vous agissez selon la loi du nombre au mépris du plus élémentaire respect des hommes. Si coca doit être sanctionné il appartient à la justice d’être saisie dans le respect des règles du droit !

  5. Tout s’est déroulé dans un climat bon enfant. Et l’agression inqualifiable de Coca-Cola a été punie. Le problème que Parcifal pose est celui de toute la société, mais il le pose à mon avis très mal. La réponse aux multiples activités nocives et inutiles ne peut pas être une espèce de chantage au chômage (que toute activité humaine pourrait être sanctifiée pas le fait qu’elle procure du travail). Poussé un tout petit peu, ce raisonnement tourne au sinistre : polluer c’est bien car cela donne du travail aux dépollueurs, rendre malade c’est bien car cela donne du travail à l’industrie pharmaceutique, etc.

  6. Mais qui agresse qui ? Coca qui distribue gracieusement et calmement ses produits ou une bande d’excités qui pour des motifs qui leurs appartiennent se donne le droit de s’ériger en censeurs ? Accepter ce genre d’attitude, c’est accepter la loi du nombre au mépris des lois de la République !Que ce soit Coca ou une autre marque, peu importe. Les faits sont têtus. Vous avez agit avec violence et ce n’est acceptable ni au niveau du droit , ni au niveau des idées que vous prétendez défendre. Une manifestation silencieuse et non violente aurait été autrement plus utile à votre cause !

  7. Cette action n’a aucunement visé ni violenté les étudiantEs qui effectuaient leurs emplois précaires accoutrées comme la femme objet de la fameuse publicité du cocacola ZERO. La police était là, si violence il y avait eu de la part des manifestants, elle serait intervenue sans hésitation. Les lois de la République méprisées ici sont celles qui interdisent ce type d’action commerciale aussi gracieuse que vous l’affirmez. Aucune autorisation n’a été obtenue. Ces deux camions énormes garés devant l’Opéra Garnier, monument classé au patrimoine, polluent visuellement, empêchant les touristes de pouvoir admirer l’édifice; sonorement par le boucan du moteur laissé allumé. De plus, la Ratp a du dévié plusieurs bus à la dernière minute, un samedi, témoignage de la gène physique occasionnée par cette action publicitaire. La loi du plus fort dont vous parlez, c’est celle du lobby coca, silencieux (et encore…) mais violent.
    Pour couronner le tout, les camions ont été revus plus tard sur la place de la Bastille, où les souriantes employées ont plus reprendre leur distribution sauvage de produit sous le joug de leur responsable, au mépris de la loi et donc en toute impunité.

  8. Le « mépris des lois de la République » est à mettre au compte de l’entreprise Coca-Cola qui était dans l’illégalité.

  9. J’étais sur place et je peux témoigner en effet qu’il n’y a eu aucune violence contre les mercenaires de la marque en question. Tout juste quelques petites interpellations verbales, sans plus.
    Les barbouillages sur le camion ont été faits sans la moindre violence.

    Cette compagnie, qui sponsorise les guerres (Coca est un des plus gros sponsors de Bush) et empoisonne la population avec son faux sucre (l’aspartame des ses boissons prétendument light) – c’est pas de l’agression, ça? – s’était installée avec ses énormes camions et ses employés en noir, ressemblant à des miliciens ou des robocops -au point qu’on avait du mal à les distinguer des gendarmes mobiles venus ensuite- juste devant l’Opéra Garnier et devant la manifestation antipublicitaire : une vraie provocation.

    Nous leur avons signifié que leur présence ici était interdite par la loi, celle-ci interdisant la publicité à moins de 100 mètres des monuments historiques. Ils nous ont affirmé avoir une autorisation !
    La police et la gendarmerie, appelés par eux ou venus par hasard (?) leur ont fait comprendre qu’en effet ils n’avaient pas le droit d’être là, et ils sont partis vite fait !

    Quand aux étudiants ou précaires qui se vendent à ces compagnies, je compatis, mais ils peuvent encore relever la tête et refuser ce genre de boulots dégradants et nocifs. Il faut penser aux autres, et pas seulement à soi-même.

  10. « Coca qui distribue gracieusement et calmement ses produits ou une bande d’excités qui pour des motifs qui leurs appartiennent se donne le droit de s’ériger en censeurs ? »

    Monsieur, « les motifs qui nous appartiennent » ce la s’appelle une revendication. Encore aujourd’hui, même dans notre démocratie en déclin, ce droit est reconnu. La manifestation était même déposée. Si coca cola avait consulté la liste des manifestations à la préfecture, elle aurait su qu’il ne fallait pas venir à Opéra ce même jour ! Comme l’on dit les autres, c’est coca cola le hors la lois dans l’histoire.

    Vous semblez en savoir long Parcifal sur cette opération marketing… Feriez vous partie des commanditaires ?

    Heureusement que l’action citoyenne et politique est là pour rappeler à qui appartient l’espace public !

  11. En l’occurrence Coca passe par une boite d’intérim, d’après ce que les employés nous ont dit ; c’est pourquoi -sans évoquer leur uniforme- je parlais de « mercenaires ».
    En tant que sous-traitants, ils ont plus de facilité d’ailleurs, s’ils le souhaitent, de refuser des boulots jugés nuisibles ou malsains.

  12. Les évidences sont trompeuses. Je ne suis lié ni de près ni de loin à Coca. Je refuse de cautionner la loi du nombre et ne suis nullement impressionné par les gesticulations d’une foule qui se gargarise d’un austrasisme à l’égard d’une marque.Austrasisme que je pourrais par ailleurs parfaitement accepter s’il n’était accompagné de voies de fait qui elles sont inacceptables.

  13. Il y a la loi du nombre (= la démocratie) qui a décidé de lois tout court, qui interdisent les publicités à moins de 100 mètres des monuments historiques.
    Une société nuisible, qui plus est multinationale, a tenté de braver cette loi, face à l’Opéra et au contact d’une manifestation antipublicitaire. La foule n’a fait qu’exercer son droit de réponse sur ce camion illégal. Ce que vous appelez des voies de fait (les barbouillages), c’est la légitime réponse d’une population qui ne se laisse pas faire et désobéit.
    La désobéissance civile, c’est parfois une nécessité.

  14. @Parcifal,

    Il va de soit qu’en tenant des propos par pseudonymat, votre position est facile à démentir…

  15. Il va de soi qu’en effaçant mes commentaires votre position est plus facile à défendre ! La contradiction serait elle plus difficile à soutenir que la manifestation ? Restons donc sur le terrain des idées car les faits , eux, sont têtus !

  16. Monsieur Parcifal, puisque nous sommes sur le terrain des idées, vous ne nous avez pas encore dit ce que vous pensez de cette compagnie et de ses boissons ?

  17. @Parcifal,

    Vous êtes hautement impopulaire par rapport au lectorat régulier de ce blog, je le crains 🙂

    J’ai relevé la bar de la mise en veilleuse des trolls, que vous n’êtes pas.

  18. Monsieur Moulart, voici au moins un point de convergence entre nous. Je ne suis pas un troll, je vous le confirme (de même que je ne suis nullement inféodé à la marque en cause ). Ma contribution ponctuelle ici n’a pour unique objet que de faire valoir mon point de vue à l’égard de faits précis. Nos interprétations étant opposées , l’impopularité relative de mes propos dans votre blog ne n’importe pas. Tant il est vrai que ce n’est pas parce que l’on est numériquement minoritaire que l’on a forcément tort. A condition cependant de respecter les lois et les usages.
    Courtoisement 🙂

  19. Cher Mr Parcifal,
    En dehors du fait que vous n’étiez pas d’accord avec l’action de dégradation du revêtement publicitaire de ces camions, avez-vous des arguments ?
    Et que pensez-vous de cette marque, de ses actions et de ses produits ?
    A+

  20. Cher Kristo,

    Je n’ai aucun autre point de vue à exprimer que celui dont vous avez déja pris connaissance.
    Courtoisement,

  21. Ok je vous invite donc à lire le Manifeste des désobéissants : http://www.desobeir.net/index.html?desobeissants
    et plus largement, à relire la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1793 : « Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est pour le peuple, et pour chaque portion du peuple le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs ».

  22. Une très belle citation qui me revient :
    Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal, mais par ceux qui les regardent sans rien faire.
    Albert Einstein

  23. M Parcifal,

    Souhaitez-vous que L’association PAYSAGES DE FRANCE, l’association RÉSISTANCE À L’AGRESSION PUBLICITAIRE, Le collectif LES DÉBOULONNEURS, le collectif VÉLORUTION et le collectif GUÉRILLA GARDENING cessent leurs actions ?

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