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Identité MoDem, identité centriste… Que sommes nous, y a t-il une différence ?

Le dernier billet publié ayant pour titre Les centristes: 6 Les démocrates: 19. Relégation ! semble avoir mis le doigt sur un point intéressant au vue des réactions.

Voici quelques questions qui me semblent pertinentes auxquelles chacun peut s’exercer à répondre. Il serait intéressant de comparer par la suite la définition des uns et des autres.

Que sommes-nous ? MoDem donc Démocrate ? MoDem donc centriste ?

Pour ma part, je me considère démocrate. Je crois qu’il est possible de dépasser les clivages politique, ou en tout cas, mettre  à mal les clivages existant qui ne représentent pas la diversité des idées de la politique Française. Il existe actuellement un consensus idéologique entre les libéraux progressiste de droite et les libéraux de gauche, la sémantique droite gauche, lourde d’une histoire de conflits idéologiques extrêmes semblent totalement immobiliser le pays.

Ma culture politique prend racine dans les idées socialiste. En effet, mon père et ma mère ont toujours voté socialiste ou vert. Mon engagement auprès d’un homme que tout le monde nommait de droite pendant les élections présidentielles 2007 ne fut pas sans mal. Mais j’y ai vu quelque chose de neuf, une cohérence, un fond et une vision de la France et de l’Europe. Voilà ce qui m’a fait « franchir le rubicond », comme ont pu le ressentir mes parents. Enfin, je n’ai pas encore été renié, tout juste privé de dessert les dimanches d’élections car je n’aurais pas voté socialiste. Voyez les méthodes… 🙂 mais ils savent que j’ai hésité au moment de passer dans l’isoloir.

F. Bayrou nous a sommé après les élections présidentielles de dépasser les clivages et donc de l’idée du centre. Cependant, il semble avoir quelques peu réutiliser le mot de centriste et de centre. Je me trompe, n’est-ce qu’une impression ?

Qu’est-ce qui nous fonde ? Quel est notre ciment commun ?

Sans hésitation, les idées. Lorsque je discute avec un centriste ou un démocrate, nous sommes en total accord sur le constat de la société actuel et des mesures à prendre.

Ce qui nous différencie, la culture politique pour certains centristes du MoDem, la posture pour d’autres qui se placent à l’extérieur du MoDem mais en font partie malgré eux sur le plan des idées. Voilà les points d’achoppement. Et quand je parlais dans mon billet précédent « les centristes », c’était exact. Il me semblerait inexacte de dire qu’ils ne sont pas centriste. Existerait-il des centristes serviles et des centristes non alignés ? Ces non aligné ne seraient-ils pas en réalité démocrate ? Je n’ai pas la réponse. Vous peut-être.

8 commentaires pour “Identité MoDem, identité centriste… Que sommes nous, y a t-il une différence ?

  1. Pour moi , il est d’une évidence certaine que je ne me sents pas centriste pour un sous. Pour moi être centriste c’est exactement la même chose que de se dire de droite ou de gauche car à un moment donné il va faire un choix en fonction du gars de droite ou de gauche.

    Je me sents plus démocrate et progressiste pour ne pas dire révolutionnaire sans me sentir pour autant gauchiste. Je me situe complètement hors de ce cadre étroit gauche droite mais plus dans un clivahe conservateur-progressiste.
    Et je pense que Bayrou a fait un egrosse erreur, en continuant à entretenir le flou artistique en refusant de s’éloigner de sa position de centriste qui a certainement été interprétée par la plupart des sénateurs ‘ centristes de droite convaincus’ comme une volonté de reprendre les choses au centre.
    Pour moi le MoDem n’aura de sens que s’il est capable de se démarquer totalement des vieux scémas gauche et droite et faire un peu comme le parti démocrate italien mais pour cela, il faut des hommes neufs et pas des centristes comme MERCIER , le plus anti modem des centristes.

  2. Les centristes sont par définition installés entre la droite et la gauche (historiquement au hémicycle).
    La définition du centrisme nécessite donc la reconnaissance implicite du système « droite-gauche », notion rejetée par les démocrates. La notion du centre s’alliant soit avec la droite, soit avec la gauche, implique la limitation de l’action politique à une force d’appoint. Il suffit de regarder qui le revendique ce concept et comment il est mis à l’œuvre.
    Je caricature à peine en disant qu’il s’agit généralement de petits barons, sans idéologie précise. Le centre, c’est pour eux un vague concept mais permet de revendiquer +/- x % de l’électorat, monnayable auprès des parties conservateurs (donc plutôt « droite » que « droite-gauche ») en contrepartie de quelques sièges. Se rassembler ne les intéressent pas, cela nuirait au rendement en sièges. L’idée de prendre un jour le pouvoir ne leur vient pas, cela nuirait gravement à leur petit confort.
    Le concept « centre » n’a de ce point de vue rien un commun avec ce que nous voulons faire au Mouvement démocrate, bien que nous pouvons travailler avec eux comme avec les autres tendances politiques démocratiques.
    Si la notion « centre « aurait eu un quelconque avenir, alors ce n’était pas la peine de muter l’UDF en Modem.

  3. Jusqu’à présent apolitique mais de sensibilité de gauche, je ne suis pas du tout gênée par le terme de « centre ».
    Pour moi le Centre est le lieu où se fait la synthèse entre ce qu’il y a de bien à gauche (justice sociale…) et de bien à droite (liberté d’entreprendre qui garantit l’innovation…). A condition que ce centre soit indépendant. J’emploie les termes de « gauche » et « droite » car il est faux de dire qu’ils ne renvoient plus à rien, (même si j’ai voulu le croire à un moment).

    Sachant que la synthèse permet justement de dépasser le clivage thèse-antithèse. C’est une question de dialectique 😉 !

    Le terme de « démocrate » est un brin prétentieux, comme si les autres n’en étaient pas…

    Par contre, le seul moyen pour que le centre ne soit pas mou c’est qu’il soit indépendant et ambitieux, pas une simple force d’appoint, mais une force de proposition innovante.

    Pour cela il faut du « mouvement » vers plus de démocratie, càd de responsabilisation du citoyen (capable de regarder en face les défis actuels et de peser plus intelligememnt dans la vie politique, économique et sociale, environnementale) et l’appelation « mouvement démocrate » renvoie bien à cette ambition.

    Donc au final (si vous m’avez suivie jusque là) j’en conclue que je suis MoDem et non simplement démocrate ou centriste !

  4. plutôt d’accord avec Fotini sur 2 points :

    1) le terme « centre » montre bien que nous voulons allier justice sociale et liberté d’entreprendre

    2) idem pour l’emploi du terme « démocrate » un brin prétentieux

    Et je rajoute :

    à la rigueur je m’en fiche de la dénomination, du moment qu’on me parle d’Europe fédérale, de liberté économique, de justice sociale, d’égalité des chances, de pluralisme politique, de décentralisation efficace, de réforme de l’Etat intelligente (pas à la mode Fillon du « on coupe le robinet »), de lutte contre la dette.

  5. bien d’accord avec Fotini, je n’aurais pas mieux dit.
    Elle est géniale cette fille ???

  6. Vous oubliez l’un des concepts-clefs ou plutôt l’un de ses trois piliers : le développement durable, qui consiste en un souci de l’économique, du social et de l’environnemental sans qu’aucun des trois ne soit (dé)favorisé par rapport aux autres – ni a fortiori oublié, ce que vous faites pourtant. Ne pas prendre en compte les enjeux environnementaux vous expose à un double revers : électoral et, pire, au niveau de l’action (incapacité de résoudre les problèmes qui se posent, d’assurer un futur à notre société). Je ne jette pas la pierre aux CAP21 qui ruent dans les brancards ou au contraire se replient dans leur coquille car le gros des troupes du MoDem (et encore plus parmi les élus) n’a pas du tout rempli le contrat, qui était pourtant simple et clair et reposait sur deux principaux aspects : d’une part l’éthique des comportements, la démocratie participative, etc ; d’autre part le développement durable et ses trois piliers indissociables (en l’occurrence, pour les « autres MoDem » cela se « limitait » à intégrer la dimension environnementale à leurs propres réflexions déjà riches et pertinentes sur l’économique et le social). J’espère que ces questions seront rapidement réglées car les prochaines élections sont cruciales en ce domaine.

  7. Je conviens que le terme de « démocrate » n’est pas le plus approprié en termes de communication, mais sur le fond réfléchissez-y bien : dans la mesure où la démocratie est « l’organisation sociale qui tend à porter au maximum la conscience et la responsabilité civiques de chacun » et ne se résume pas à (ni même ne se définit par) un vote ou une élection (attention d’ailleurs à l’ochlocratie), pensez-vous que l’UMP et le PS sont vraiment démocrates ? Ecoutez-bien les interventions médiatiques de leurs représentants : la plupart du temps, si un terme doit les décrire, c’est celui de démagogie et rien d’autre. Or, nous voulons proposer autre chose aux Français(es), et en premier lieu les considérer comme des personnes adultes, intelligentes et responsables.

  8. @Florent,
    Exactement. Soit on cautionne l’ordre politique établis et on estime que le PS et l’UMP sont des partis démocrate, soit on estime qu’ils ne le sont pas assez: nous avons une raison d’exister en tant que Démocrate.
    Pour ma part, je trouve qu’ils ne défendent pas suffisamment ce thème qui est d’une importance effrayante.

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