Et v’là nos courageux moussaillons qui larguent les amarres. On en parle pas trop, mais le parti pirate fait tout doucement son apparition dans le paysage politique. Après un tour de chauffe dans les Yvelines lors d’élections législative partielles (2%), le parti pirate a décidé de se lancer pour les régionales en île-de-France. Après Dadvsi, Hadopi et aujourd’hui LOPPSI2 qui re-pointe le bout de son nez, les internautes sont attaqués par des projets de lois toujours plus liberticide. Bien qu’une poignée de député vert, PS et UMP s’étaient courageusement battu contre HADOPI, l’opposition reste fragile et les partis politiques pas très au point sur ces questions.
Jusqu’au jour d’aujourd’hui ce sont les réseaux citoyens qui ont créé l’opposition avec plus ou moins de succès. On pourra nommer la quadrature du net qui continue de jouer un rôle prépondérant dans cette lutte.
Dans ces conditions le parti pirate a de nombreuses cartes en mains pour s’inscrire durablement dans le paysage politique Français. Certains accablent déjà ce jeune mouvement de n’être qu’un parti à thème et que par conséquent il serait condamné à faire des scores corporatistes misérables.
Personnellement, je ne crois pas à cette théorie. Il suffit de voir en suède, les deux députés pirates qui ont été élus au parlement européens. Des nouvelles idées émergent et les nouvelles technologies en sont les premiers déclencheurs. L’ère numérique change l’organisation humaine du tout au tout et aucun parti politique n’est actuellement en mesure de comprendre cet enjeu qui transforme entièrement la société au même titre que l’écologie. Comme Europe Écologie et le MoDem, le parti pirate se place sur un axe ni droite ni gauche afin de mieux diffuser ses idées en direction de tous les progressistes.
Je suivrais avec beaucoup d’intérêt la campagne du parti pirate pendant ces régionales et je souhaite aux deux capitaines Jean-Christophe Fraché et Karima Rafes que les vents leurs soient favorables.
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Ce n’était pas le leur en réalité 🙂
Le parti pirate est né bien après.
J’avais été l’un des premiers signataires de leur pacte des libertés numériques, au moment de l’affaire Hadopi :
http://diaconescotv.canalblog.com/a…
Mais il n’est jamais facile de monter une liste dissidente ! A suivre de près donc.