Les citoyens s’émancipent des partis politiques et des syndicats qui ont échoué. La confiance dans ces institutions ultra-organisées, ultra-hiérarchisées et ultra-soumises à la domination économique sur la politique est au plus bas. C’est pourquoi, dans de nombreux pays, les citoyens demandent une constituante.
Beaucoup d’observateurs ne comprennent pas le mode d’action qui est utilisé. Certains qui soutiennent le mouvement se disent souvent déçu de ne pas voir une marée de monde recouvrir la bastilles, d’autres qui tentent de faire échouer le processus démocratique en prétexte que c’est une révolution qui n’est pas clair et qu’il ne peut que y avoir des débordements. Chères amies, chers amis, vous n’avez pas compris.
L’idée n’est pas de faire une manifestation avec beaucoup de monde pendant deux heures et repartir chez soit tranquillement comme le font régulièrement les syndicats de la société du spectacle. Pour ce nouveau mouvement il s’agit d’occuper l’espace public et de provoquer le débat, inviter les gens à descendre la rue pour échanger et construire quelque chose de commun. L’espace public est à nous tous et ce ne sont pas les demandes d’autorisations à la préfecture qui nous arrêteront. Cela se fait progressivement car il ne s’agit pas d’un engagement anodin. Il est nécessaire d’avoir une forte détermination et de souhaiter participer à faire changer les choses. Mais une fois que la détermination est là, rien ne peux arrêter une ferveur révolutionnaire qui se propage.
L’acampada comme l’ appel les Espagnols est un aménagement de l’espace urbain pour favoriser l’échange et le débat démocratique. Il s’agit de nous émanciper des structures syndicales, dont l’action est inefficace, et des partis politiques qui ne cherchent qu’à prendre le pouvoir, même sans idée. En Espagne, il n’est pas rare de voir des bibliothèques aménagés pour l’occasion, des cercles de discussions qui abordent les problèmes des vrais gens et tout un tas d’animation dans un cadre de convivialité, de réflexion et de festivité.
Ces trois premiers jours, malgré que les citoyens qui se sentent concernés par la politique française se soient réappropriés médiatiquement ce mouvement, la réalité sur le terrain a été différente. Ce sont les espagnols qui ont exporté la flamme révolutionnaire et qui l’ont entretenu en nous montrant comment faire pour s’émanciper intelligemment. Désormais, le mouvement est en train de se métisser fortement en France, même si globalement il est déjà Européiste et mondialiste car les acampada fleurissent partout progressivement. Il faut un mouvement du bas vers le haut, du local au global. La coordination global informelle existe déjà par le partage d’information permanent. Serait-on en train d’assister à la première révolution informationaliste ?
Le rendez-vous de la commission France à Bastille commence ce dimanche à 14h, puis AG 20h tous ensemble alors soyez au rendez-vous !!!
Le principe d’équité comme valeur centrale d’une démocratie réelle :
En placant l’équité en tant que valeur centrale pour définir un sens aux idées louables, nous souhaitons faire participer chacun de vous pour définir les principes, les règles et les méthodes d’une démarche qui favorise pleinement l’intérêt collectif et celui de chacun.
Actuellement, chaque jour, le système s’inscrit dans une configuration pyramidale. Il tend à favoriser l’accroissement et la concentration des pouvoirs, des richesses et des responsabilités vers ceux qui en détiennent déjà le plus.
Si nous laissons faire, quelque(s)-un(s) détiendront l’ensemble des pouvoirs, des richesses et des responsabilités.
Ce sera l’avènement d’un monde où la majorité de la population se verrai contrainte à l’esclavage ou à la révolte.
Ou, dans une vision du juste, un monde si absurde où le seul qui détiendra tout, se verra contraint parce qu’il aura :
Tous les pouvoirs si bien qu’il ne pourra les exercer que par la contrainte et l’asservissement.
Toutes les richesses si bien qu’il ne pourra vendre ses produits à personne et que la dite richesse n’aura plus de valeur.
Toutes les responsabilités si bien qu’il ne pourra les utiliser que pour les redistribuer.
Pour éviter cette situation absurde, dans une vision aberrante du développement humain, pour éviter cette voie vers laquelle la société se dirige,
Nous nous devons de renverser cette tendance infernale pour nous opposer efficacement à cette concentration délirante qui va à l’encontre même du principe de justice.
C’est par la mise en place d’une démarche d’équité active que nous pouvons nous opposer et prendre un chemin bénéfique pour l’ensemble. Une démarche d’équité consiste à agir pour répartir justement les pouvoirs, les richesses et les responsabilités entre les individus. Elle impose de définir des actions qui favorisent cette répartition juste. Elle consiste à défavoriser des éléments qui détiennent plus de privilèges que la majorité en faveur d’éléments dont la capacité de progression est la plus forte.
Ainsi naîtra un monde nouveau fait d’équilibre, de partage et de solidarité où chacun pourra consacrer sa vie à s’élever dans la fraternité.
Cette idée fédératrice que nombre d’êtres humains attendent de tous leurs vœux depuis des siècles c’est celle de l’équité, à nous de la mettre en oeuvre dès maintenant.