« La journee des droits de la femme » et non pas « la journee de la femme »

« La journée des droits de la femme » abusivement appelé « journée des femmes », c’est aujourd’hui. Cécile, une amie de l’UEC, me l’a très justement fait remarquer cet après midi.

D’habitude, je ne suis pas quelqu’un de très pointilleux ou moraliste mais la dénomination de cette journée est importante, principalement dans une société marchande qui exploite et modèle ce symbole pour en tirer bénéfice. Comprenons-nous bien, il est tout à fait légitime que les marchands participent à cette grande journée, mais leur intérêt commercial (ou idéologique ?) semble très souvent les pousser à la « modeler » à leur manière.

A chaque journée de la femme, nous avons le droit à la remarque suivante  « La journée de la femme c’est aujourd’hui mais la journée de l’homme c’est tous les autres jours de l’année ! ». Et là je dis STOP, il y a méprise. Aujourd’hui n’est pas la célébration du genre féminin mais une journée de réflexion, de débat et d’action à propos du droit des femmes. Ces deux idées sont strictement et indispensablement distinctent.


Une autre amie, Elodie, de l’association ICARE me confiait son profond exaspération envers les blagues machistes spécialement nombreuses lors de cette journée et que finalement cela n’avait pas de sens, tout comme la fête des mères.

Et effectivement, porter la question sur le genre c’est biaiser le débat à l’origine. La construction sociale du genre est sexiste dans le sens où elle consacre la domination du genre masculin sur le genre féminin. Pour simplifier, le rôle de la femme devrait être de s’occuper de l’intérieur et celui de l’homme des affaires public. Cette construction commence dès l’enfance lorsque les petites filles se retrouvent avec des poupées barbies entre les mains et les petits garçons des actions mans.

Exemple très concret, aujourd’hui à l’Université de Versailles St-Quentin en Yvelines, les masters de management ont organisé « la journée de la femme » à leur manière. Bijoux et massage à l’honneur. La journée de la femme, comme son nom l’indique, serait dévoué à la consécration du genre féminin ? Il y a régression.

Mais quelles sont les questions intéressantes que l’on peut se poser en ce jour ?

D’abord, comment faire pour qu’il y ai une égalité réelle entre le salaire des hommes et le salaire des femmes  ? Cette criante inégalité est plus que jamais d’actualité avec une différence d’en moyenne 25% dans le privé.

Second problème majeur, pourquoi les femmes sont-elles autant incitées à s’occuper des jeunes enfants ? Le congé paternel est incroyablement court par rapport au congé maternel. Les pères n’ont-ils pas le droit de s’occuper de leurs enfants ?

Dans une société de libre choix, le rôle que chaque individu se construit doit être indépendant du genre. Bien que des contraintes biologique entre en jeu, le but du collectif n’est-il pas de donner la possibilité à chacun de vivre comme il l’entend sans discrimination ?

2 commentaires pour “« La journee des droits de la femme » et non pas « la journee de la femme »

  1. International Women’s Day, Día Internacional de la Mujer, Internationaler Frauentag…

    Y a que moi que ca choque qu’il n’y ai QUE en français ou on parle de droits ? ( Ça doit être parce que les françaises sont les plus chiantes c’est bien connu 😀 )

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