Ce n’est pas moi qui le dit, c’est un sondage BVA pour canal +, 57 % des français y seraient favorable.
J’ai toujours considéré qu’un couple de même sexe était au moins aussi capable d’élever un enfant. Mère nature n’a jamais expliqué que seul un couple hétérosexuel avait le monopole de cette habilité. Quand à dieu, c’est une autre affaire et ce n’est pas celle de la république.
Élever un enfant est un droit social, chacun a le droit au bonheur, c’est ce que nous dit la déclaration universelle des droits de l’homme.
Le droit au mariage me semble tout aussi légitime puisque ce contrat est juridique et acté par la république française.
Le regard des gens a changé, il faut légiférer et accorder ces droits sociaux à la population homo-sexuelle.
Je ne suis absolument pas d’accord avec toi. Élever un enfant n’est pas un droit ! L’expression « droit social » n’a d’ailleurs aucun sens.
Dieu n’a rien à voir là-dedans. C’est juste une question d’éthique et de morale. L’évolution et la nature ont fait que pour avoir un enfant, il faut deux personnes, un père et une mère. Chacun a un rôle différent et permet une éducation équilibrée de l’enfant. C’est ainsi !
Ce sondage n’est absolument pas représentatifs de la réalité, d’autres montrent le contraire. Il faut arrêter de vouloir autoriser des situations au prétexte de la modernité. Ce n’est parce qu’il est moderne et « à la mode » de dire que les homosexuels doivent pouvoir adopter qu’il faut le faire. En ce sens, l’adoption par les homosexuels est une véritable hérésie.
Quant au mariage, ce n’est pas seulement un contrat, c’est institution. Un contrat est forcément juridique puisque c’est un produit du droit et de ses règles. Autoriser le mariage pour les homosexuels, ce n’est pas seulement élargir les personnes pouvant contracter, c’est ébranler une institution, la détruire pour favoriser les droits individuels.
Les Grecs antiques et les Romains qui avaient une vision différente de l’homosexualité, n’ont jamais autorisé cela. Pourquoi ? Parce qu’ils savaient que le mariage et la question des enfants étaient vitaux pour la société et donc que ces questions devaient être limités à une certaine sphère.
Arrêtons de croire que tout doit être légitimé au nom du droit au bonheur individuel. La cohésion sociale et l’intérêt du groupe priment parfois sur les libertés individuelles.
Ce n’est pas une question de modernité mais bien de libertés individuelles.
Élever un enfant n’est pas un droit naturel, il y a beaucoup d’enfant qui ne sont pas élever par leur père et leur mère. Certains sont dans des familles monoparentales, d’autres dans des familles non biologique, ce n’est pas nécessairement les parents biologiques qui élèvent les enfants. Dans certaines sociétés, l’homme et la femme se contentent de procréer et d’autres sont chargés de l’éducation. Il y a pas de règle universelle à ce sujet. La vision occidentale est hérité de la tradition judéo-chrétienne.
Je maintiens que le mariage gay et l’adoption par les couples homo est un droit social. Au regard de la société, les homosexuels devraient avoir le droit de s’aimer et d’élever des enfants. Les institutions religieuses ne concernent pas la république, la laïcité et le droit des individus doit prévaloir. J’entends droit des individus comme le droits des parents mais aussi par le droits des enfants à être élevé par deux personnes de même sexe amoureuse l’une de l’autre.
Encore une fois, Antonin, tu emplois des notions soit que tu ne maitrises pas, soit qui sont vide de sens. La notion de droit naturel recouvre une réalité bien précise. Celle de droit social ne veut elle absolument rien dire puisque le droit et le social sont deux choses différentes.
Ensuite, tu parles du schéma traditionnel de l’éducation. Ce schéma n’est pas judéo-chrétien mais universel comme a pu le montrer Claude Lévi-Strauss dans son fameux bouquin. Oui, ce ne sont pas forcément les parents biologiques qui élèvent les enfants, c’est parfaitement exact. Mais toutes les sociétés ont compris la nécessité d’avoir un référent masculin et un référent féminin dans l’éducation des enfants. Et ceci non pas pour des raisons sexistes ou autre mais tout simplement pour des raisons d’équilibre et d’efficacité pour faire face à la situation.
Les homosexuels ont parfaitement la possibilité de s’aimer, rien à redire là-dessus. Par contre, ils n’ont pas de « droit » au sens que tu l’entends et qui pour le coup vaudrait qu’on l’appelle « droit naturel » d’élever des enfants. C’est ainsi ! La nature et les sociétés ont intégré et compris la nécessité pour les enfants d’avoir un référent masculin et un autre féminin.
Encore une fois, il ne s’agit nullement de mêler les institutions religieuses à cette question. L’intérêt des individus doit s’écarter devant celui supérieur du groupe, de la société pour permettre sa perpétuation et sa survie.
Je concède sur le terme de droit social, ce n’est pas le terme exacte. Mais je conteste sa désignation de droit naturel même si, peut-être je ne sais pas, le droit français le définit ainsi.
Ceci étant, je crois que la société devrait reconnaitre le droit aux homosexuels de se marier et d’adopter des enfants.
« Mais toutes les sociétés ont compris la nécessité d’avoir un référent masculin et un référent féminin dans l’éducation des enfants. Et ceci non pas pour des raisons sexistes ou autre mais tout simplement pour des raisons d’équilibre et d’efficacité pour faire face à la situation. »
Les référents ne sont pas nécessairement les parents, même dans un couple « traditionnel ». Un couple homoparental est capable de faire les bon choix pour l’équilibre de l’enfant comme une famille monoparentale. On ne va pas interdire à une mère ou à un père d’élever seul son enfant sous prétexte qu’il manque un référent !
Ce qui importe c’est que la société ait la tolérance nécessaire pour intégrer la diversité de ces schémas.
« L’intérêt des individus doit s’écarter devant celui supérieur du groupe, de la société pour permettre sa perpétuation et sa survie. »
Il ne s’agit pas de généraliser cette façon de vivre mais de la reconnaître à ceux qui ont choisit de l’adopter. Ce choix des individus ne met en rien en péril les intérêts supérieurs du groupe car l’homoparentalité comme la monoparentalité ne créé pas des déséquilibres chez les enfants.
C’est un débat qui ne date pas d’hier, et qui n’est peut-être pas près d’être tranché.
Car il y a d’un côté « l’idéal » des psychologues, le fameux triangle familial, et de l’autre la réalité. A savoir qu’il existe déjà de nombreuses familles monoparentales…
Eh bien, les psychologue ferait bien de lire un peu plus de sociologie et d’anthropologie 🙂
@Orange pressé
Peux tu expliquer avec précision la « menace » pour la cohésion sociale ?
Il va se passer quoi de si monstrueux, qui nuira à l’intérêt du groupe, si les homosexuels peuvent se marier et adopter ? Je suis curieux.
Que ce soit sur le plan de la sexualité, de la responsabilité ou de l’équilibre dans le couple, les hétérosexuels n’ont de leçons a donner à personne, les statistiques sont lamentables.
Le mariage en lui même est très ambigu. Nous sommes censé être laïques et pourtant il existe deux mariages, église et mairie, qui portent le même nom et beaucoup jouent sur le flou que cela génère…
A Florian : lors du vote du PACS, les mêmes arguments étaient sortis. La famille allait être ébranlée, plus personne ne pourrait faire du jogging et aller acheter son pain, etc.
A Orange pressé : je lis parfois tes commentaires. Je les trouve vaniteux. D’ailleurs dans ton blog tu affiches fièrement « maître en droit » et je trouve ça pompeux. Je ne dis pas que tu as tort, mais le doctorant que je suis, bientôt docteur, te conseillerait d’adopter une démarche plus modeste et moins prétentieuse. En effet, ce ne sont pas tes « titres » qui te donneront de l’importance mais ta capacité à te faire comprendre et ton originalité.
Bon… Je suis loin d’être expert en psychologie ou en droit.
Toujours est il qu’avec les maigres connaissances que j’ai, il me semble qu’il existe nombre de sociétés où seuls les hommes ou les femmes élevaient les enfants.
A ma connaissance, cela ne change rien à la suite.
Faire des enfants nécessite 1 homme et 1 femme. Mais on ne parle pas, ici, de les faire mais de les élever.
Et là, rien n’est commandé, justement, par la nature…