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La désespérante histoire de la Book Box

Il arrive que des idées étranges me traversent l’esprit, ou en tous les cas des idées étrangères à la société dans laquelle nous vivons. La Book Box est de celles-ci.


Certains me prendront sans doute pour un illuminé, un idéologue ou un naïf et d’autres pour un apprenti sociologue à deux sous ayant trouvé son objectivité dans un kinder surprise. Si, après m’avoir lus c’est cela que vous pensez, alors vous ne m’aurez pas compris. Ma démarche a une vocation à la fois idéologique et scientifique. J’aime observer les comportements des individus et apprendre ce qu’il pense. Mais j’adore également influer sur mon environnement, mettre en place des idées et faire changer les choses.

Le concept de Book Box est directement inspiré du Book Crossing. Peut-être en avez vous déjà entendu parlé par les différents médias, ou encore mieux, participé malgré vous à ce phénomène. Le principe est simple, il s’agit d’abandonner des livres dans les lieux publics afin que d’autres les trouve et les lises. Ceci dans l’idée de libérer la culture et la partager avec autrui tout en promouvant le détachement matériel et la culture du don. Tout un programme n’est-ce pas ? Et sacrément contraire aux valeurs de nos sociétés.

La Book Box c’est un peu pareil, la différence réside dans le fait que les dons s’auto-organisent autour d’un objet, qui est le carton, dans un lieu précis. Cela consiste donc à abandonner ses livres dans un carton prévu à cet effet. Une espèce de bibliothèque du don. Pour réaliser l’idée, j’ai fais don d’un carton ayant contenu des ramens, de 3 livres en ma possession (La défunte constitution européenne, le degrés zéro de l’écriture que j’ai trouvé il y a peu dans un hall de gare) et d’une affiche explicatif du concept que vous pouvez voir plus haut.

Une fois les différents objets composant la Book Box rassemblés, je suis allé la déposer au rez-de-chaussez de la cité universitaire de St-Cloud, dans la salle aux boites au lettre. Sur le coup, j’ai cru que ce serait un endroit propice à l’expérience, or il n’en était rien. J’y reviendrais plus tard.

Fier de mon action, je suis rentré chez moi attendant impatiemment que quelque chose se passe. Bref, je laisse coulé excité comme un petit enfant attendant ses joujoux la nuit de noël persuadé que demain sera le plus beau jour de sa vie…

Le lendemain soir, après une dure journée de labeur à la faculté, je me rend dans la salle des boîtes aux lettres. Désillusion ! La boite est vide et l’affiche déchirée. Horreur… Non, ils n’ont pas joué le jeu, pas cool, me dis-je sur l’instant. Et puis je me suis mis à réfléchir à pourquoi ça n’a pas marché.

En fait, je pense qu’il était trop tôt à ce moment pour tirer des conclusions sur ce « semi échec ». D’abord parce que ça fait que quelques jours que mon B.B est en place. Après tout, peut-être que des étudiants ont prévu d’abandonner des livres plus tard. Et puis, l’affiche n’était pas complètement déchirée. Je crois d’avantage à un geste malheureux venu la couper au niveau du scotch. A noter que l’affiche n’était pas par terre mais correctement placé à l’intérieur de la Book Box vide. J’espère donc que l’expérience va se prolonger et voir, pourquoi pas, de nouveaux livres arrivés.

Si je devais considérer l’expérience comme un échec, je dirais que le lieux était mal choisi. D’abord parce qu’il est peu fréquenté, ou s’il l’est les individus sont généralement seul dedans ce qui peut facilité la réflexion « Je suis tout seul, je peux faire ce que je veux sans que l’on me voit ». Deuxième raison, il fait sombre la nuit et l’ampoule est grillée. Sachant en plus que nous sommes en hiver, qu’il fait nuit tôt, que les étudiants rentrent généralement vers 18h, cela augmente les probabilités qu’il fasse noir au moment où la grande majorité des étudiants vont chercher leur courrier.Genre « Il fait noir, personne ne me verra si je prend sans donner ».

Bref, il serait plus intéressant de placer la Book Box dans un espace collectif plus fréquenté et éclairé, où il y a constamment du monde afin qu’un contrôle social s’exerce naturellement. Malheureusement, cet endroit n’existe pas encore dans notre cité universitaire.

Je vous tiens au courant sur le devenir de la Book Box, en espérant intitulé mon prochaint billet « La merveilleuse histoire de la Book Box »

4 commentaires pour “La désespérante histoire de la Book Box

  1. peut être faudrait-il comme pour bookcrossing faire suivre cette belle idée sur un site internet dédié avec info sur fb, twitter, ce blog, etc ?

  2. Bonne idée ça, la cafet de ma fac serait un excellent endroit pour mettre ce concept en pratique, je vais mobiliser l’assoce étudiante du coin. Je m’y attaque dès la rentrée.

  3. C’est une excellente idée ! Mais ne crains-tu pas que cela provoque une évacuation de la Fac et l’intervention d’une escouade de démineurs !
    hi hi !
    😉

  4. @Nessy,

    Pourquoi pas ? Faisons-le.

    @Vincent15

    Il faudra que tu nous en donne des nouvelles !

    @Pierre

    Oui, je le crains beaucoup… 🙂 Vu le degrés de paranoïa de ces temps-ci.

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