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Les réseaux vont-ils remplacer les partis ?

Connaissez-vous des réseaux comme celui du WBM ? Ce sont ces blogueurs qui s’organisent autour d’objets qui relais automatiquement les billets de leur blog. On pourra citer left blog, LHC, planet libre ou encore Kiwis, femmes engagées, l’échiquier

Ils existent également des réseaux dont le blogging n’est pas l’intérêt principal: le réseau des pirates par exemple, qui s’est construit d’avantage par le biais de twitter.

Malgré leurs différences, ces réseaux ont un point commun. Leur forte tendance à l’auto-organisation, à l’horizontalité, à l’absence de hiérarchie et leur ouverture vers l’extérieur.

Ce qui est intéressant dans les réseaux cités ci-dessus c’est la manière dont ils se sont « matérialisés » dans le paysage du web et le paysage politique. Avant leur apparition symbolique, c’était des réseaux de personnes, tout ce qu’il y a de plus informelle, partageant des centres d’intérêts communs. On ne savait même pas qu’ils existaient. Et puis un jour, deux ou trois gus dans un garage ce sont dit qu’ils seraient plus visible en se regroupant autour de symbole permettant d’affirmer leur centre d’intérêt commun. Ces intérêts peuvent être de différentes nature: idéologique, thématique, scientifique, ethnique ou que sais-je encore…

Ces réseaux sont des « marqueurs » pour les acteurs. Ils permettent d’indiquer clairement aux visiteurs  la mouvance à laquelle ils appartiennent ou tout simplement des caractéristiques qui leur sont propre. Ce sont des vitrines de citoyens qui participent au débat public. Ils n’appartiennent pas forcément à un parti mais agissent sur l’opinion en communiquant de manière tout à fait indépendante des institutions politique traditionnelle.

Dans ces réseaux, les acteurs sont indépendants et peuvent exprimer pleinement leur individualité sans avoir à craindre une quelconque autorité reconnue par le collectif comme supérieure.

Bien que je ne m’avancerais pas pour un certains nombres d’entre eux, les règles qui régissent la vie collective de ces réseaux sont minimalistes.

Comparé aux vitrines politiques traditionnelles, ils ont, à mon avis, de nombreux atouts:

D’abord, la facilité de s’exprimer publiquement et de se créer un espace pour l’acteur citoyen lambda. J’écris sur mon blog, je suis automatiquement publié sur le Widget de la Blogosphère MoDem. En fonction de mon habileté à intéresser ou exprimer des idées porteuses, je capterais une audience. Ma notoriété sera bien sur un facteur déterminant dans l’élargissement de mon lectorat mais chacun peut faire sa route dans un espace relativement ouvert.

L’absence de responsables, de chefs, permet de libérer le pluralisme, de faire de la politique d’abord pour soit et de penser d’abord par soit même.

Bien sur, cette vision peut paraître complètement irréaliste et porteuse des germes de la division aux apparatchiks de tous bords qui peuplent notre particratie. Je n’ai qu’une chose à dire, regardez l’état de vos partis, l’ambiance qui règne, le nombre ridiculement petit de citoyens qui y adhèrent et le désespoir engendré par les représentants que vos organisations fabriquent.

Il ne serait pas complètement abracadabrant d’imaginer des candidatures très sérieuses émerger de ces réseaux, qui vont se densifier, et venir concurrencer la politique des partis qui se meurent lentement mais sûrement.

  1. Je vous recommande par ailleurs le dernier billet de Thierry Crouzet « comment s’engager en politique ? ».
  2. Vous ne devriez vous priver de revenir, avec un regard nouveau, sur la lecture de ce billet publié par Quitterie Delmas, qui a fait polémique il y a deux mois maintenant et qui a une forte portée idéologique, quoi qu’en dise ses détracteurs de mauvaises foi. 
  3. Et enfin, si vous n’avez pas encore lus « Vers une éthique militante nouvelle », ce billet y fait  immédiatement suite.

4 commentaires pour “Les réseaux vont-ils remplacer les partis ?

  1. Le billet de Quitterie a une forte portée idéologique, mais l’affirmation de principe qui lui est commune avec Crouzet n’est pas nouvelle. Dès l’automne 1986, donc pendant la campagne de Bayrou, Quitterie met cette même idée en avant.

    Le remplacement des partis par les réseaux, et de la presse par l’Internet (p ex), en somme du formel par de l’informel, est une utopie tenace pour Quitterie.

    La question est évidemment que si les réseaux remplacent les partis, quelque chose remplacera la mécanique électorale (c’est un bloc). Je sais que les analystes de ces choses, comme Crouzet, ont déjà toute leur architecture dans leurs cartons, toute prête à l’emploi.

    Perso, je ne crois à aucune utopie, pas plus qu’à l’amélioration définitive du monde, il s’agit d’un effort sisyphéen, mais je suis disposé à suivre le raisonnement et l’engagement avec Quitterie.

  2. @Hervé Torchet,

    Comme tu le dis, les institutions s’adapteront à l’organisation humaine.

    Je ne crois pas non plus à un bouleversement total en moins de quelques jours. C’est un processus de transformation qui s’engage sur le long terme. Il y a bien d’autres courants sociaux qui engagent la bataille.

  3. Pour toute élection un candidat a besoin d’un parti fort. Si en son coeur il y a non du partage, mais de la division… personne ne sera gagnant.

    Si on se regroupe autour de WB, c’est qu’avant cela nous nous sommes retrouvés comme démocrates. Enfin, il me semble.

    Il est d’ailleurs très bien fait ton WBM, merci encore pour cela.

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