La campagne est bien lancée, les programmes ne sont pas encore dans les boites aux lettres, mais ça ne saurait tarder. Les militants sont de sorties le samedi matin dans les centres de Guyancourt et commencent le porte à porte pour prévenir de l’arrivée des programmes.
Cela se passe dans une ambiance plutôt bonne, pas d’invectives ou de brouilles entre militants, la courtoisie est de mise. Les deux camps semblent en accord sur leur désaccord, tout deux conscients qu’ils ont besoin l’un de l’autre pour exister sur la commune. Ladislas Skura regroupe l’UMP et les centristes (ces derniers n’ayant pas trouvé de place sur la liste du PS), François Deligné a réunis EELV et le PCF sur sa liste au dernier moment (restant implacable face aux demandes de ses alliés naturels), ignorant le Parti de Gauche.
L’équipe Guyancourt pour tous a mis en place ces derniers mois des ateliers participatifs afin de consulter plus largement les Guyancourtois-es de la commune. La synthèse a été intéressante, j’attends maintenant le programme pour savoir si ces ateliers étaient réellement inclusif ou bien un simple simulacre de participation.
Les partisans de Ladislas Skura promettent un Guyancourt par Tous, plus de vie associative, plus de transparence… Bref, en un mot plus de démocratie. Discours de façade plus que louable mais quand on interroge les militants rien de concrets ne sort de leurs bouches pour favoriser cela. Je me demande même s’ils savent de quoi ils parlent en utilisant ce mot. J’ai comme un doute sur la culture démocratique de l’UMP, ou même du MoDem, qui n’a pas pu la mettre en pratique en leur sein depuis la création de leur parti politique en 2007. Bref, l’opposition est peu crédible.
Je leur donne tout de même le crédit d’une propagande assez bien léchée dans la forme, bien qu’ils ne fassent pas le poids en terme de puissance de frappe face à l’artillerie de Guyancourt pour Tous. Le look style année 80 de François Deligné risque de lui faire perdre quelques points… Il est encore temps d’aller chez le coiffeur et changer de lunettes.
On regrettera quand même l’absence une liste d’opposition à la majorité qui propose une vision d’avenir pour Guyancourt, une liste qui tranche avec les stériles et banales affrontement UMP-PS.
En votant Guyancourt pour Tous, on est sur que rien ne change. En votant UMP, on est sur de rien sauf du pire. Il manque une liste enthousiasmante et créative, une liste alternative, solidaire et écologiste, qui parle de relocalisation de l’économie, de société de l’information, de démocratie ouverte, de solidarité, de partage et d’autonomie… Dommage, quel manque de courage des forces progressistes Guyancourtoise ! Face au désespoir d’un modèle national en ruine, l’échelon municipal est l’espace pour construire de nouvelles politiques.
Pour suivre ces élections, je vous recommande le blogue de Tristan qui traite des municipales à Guyancourt au jour le jour, il établit une revue de presse soigneuse et utile. N’hésitez pas à passer lui dire bonjour !
Sympa ton blog ! On y est pas dépaysé. Cet article est un constat juste de la campagne guyancourtoise. Merci pour le clin d’oeil.