Le PDG de Virgin offre des congés illimités à ses salariés
Le milliardaire britannique souhaite que ses salariés prennent autant de jours de congés qu’ils veulent, sans avoir à en référer à leur supérieur. A condition qu’ils soient à jour dans leurs projets.
Je suis curieux de savoir ce qu’ils appellent « être à jour sur son projet ». Le management participatif s’impose, en plus de mettre la mains sur la force de travail du salarié, il s’accapare aussi la « charge mentale » de ce dernier. Puisqu’il n’y a à priori plus de donneur d’ordre, le salarié doit lui même organiser son autonomie relative afin de remplir les objectifs fixés. Attention aux burn out !
Les partisans du management participatif argüeront que ce sont les objectifs qu’il s’est lui même fixé. Probablement, mais encore une fois l’autonomie est relative, surtout quand on demande au salarié de fixer ses objectifs à l’issu d’un séminaire d’embrigadement carriériste intensif. Si on lui demandait de les fixer après une dure journée de travail, nul doute qu’ils seraient revus à la baisse.
De cette façon, la grande entreprise pourrait avoir besoin de moins de fonction cadre, ce qui aurait pour conséquence de réduire la masse salariale et les actionnaires pourraient ainsi augmenter leurs marges.
On est bien loin de la figure du gentil patron racontée par Richard Branson:
«Ma fille a lu un article du Daily Telegraph (daté du 14 août 2010) et me l’a immédiatement envoyé par mail en me disant: ‘Papa, regarde ça. C’est quelque chose dont on m’a parlé depuis un moment et je pense que ce serait une bonne chose à faire chez Virgin pour éviter de poursuivre les gens pendant leurs vacances»
C’est un peu comme si chaque salarié devenait chef d’entreprise en terme de charge mentale, il « s’auto-cadre », sans détenir, bien sur, la propriété de leur entreprise et en restant dans une relation de subordonnée: gare à ceux qui oseraient réellement faire leur propres choix…