Je me suis souvent senti assez mal à l’aise dans des débats ou discussions où il est communément admis que le sens premier du mot « amateur » qualifie la piètre qualité d’une production. Ceci est d’autant plus vrai lorsque les partisans du « professionnalisme » se complaisent à dézinguer du logiciel libre.
Le professionnel est motivé par l’argent. Son objectif n’est pas de faire du travail de qualité, ce n’est pas non plus d’aimer ce qu’il fait. Le professionnel a pour but ultime de faire de l’argent.
Plutôt que de prendre le mot amateur dans son sens commun, je vous invite à retourner à ses sources latines pour en comprendre le sens original et mener une réflexion sur les valeurs profondes qui animent l’amateur.
Ama-teur signifie avant tout « celui qui aime »
Quand on construit ou produit quelque chose que l’on aime, alors on est un amateur. Souvent les contributeurs de projets libres sont des passionnés. Le moteur de la motivation qui pousse à s’activer est la passion, le jeu et la sociabilité.
Contribuer de manière amateur c’est aller à la rencontre de contributeurs qui partagent la même passion que vous. Il est stimulant de faire la rencontre de gens avec qui on a des affinités. Lorsque des amateurs ont une activité commune, les pairs poussent à faire des efforts. L’amateur ne cherche pas à reconduire son contrat comme le professionnel mais la reconnaissance de ses pairs.
Souvent on entend dire quand un travail est mal fait ou qu’un logiciel ne répond à des attentes « c’est un travail d’amateur ». Cette expression est employée de manière péjorative pour exprimer la médiocrité de la prestation du producteur. Or le travail d’amateur est-il toujours de mauvaise qualité ? A l’évidence, c’est faux. Et de nombreux exemples peuvent le démontrer: le projet wikipedia est composé à 99% amateur. Pareil pour GNU/Linux, les contributions viennent très souvent d’amateurs. Si l’amateur n’a pas de service « contrôle qualité », il a des pairs pour mettre à l’épreuve sa production et la critiquer.
L’amateur aime profondément ce qu’il construit. Les développeurs de logiciels libre sont très souvent des passionnés qui jouent avec le code. C’est grisant. On retrouve cette passion dans bien d’autres domaines comme la musique, l’art et j’en passe…
Le professionnel fournit toujours des logiciels de qualité: un mythe ?
Combien de fois ai-je pu être déçu par des services fournit par des professionnels ? Un téléphone qui ne fait pas deux ans, un service client pourri, un logiciel ou un jeu de mauvaise qualité… C’est fréquent, on n’y prête même plus garde. Quand un logiciel propriétaire est mauvais entend-t-on souvent « c’est normal, c’est un logiciel propriétaire ! ». Je ne l’entends jamais, à part de la bouche d’amis libriste bien sur 😉 Par contre, combien de fois ai-je entendu qu’un logiciel était de mauvaise qualité parce qu’il était libre… Je ne compte plus !
Si les projets de logiciels libres sont parfois de moins bonne qualité que leur équivalents propriétaires, ce n’est pas en raison de l’amateurisme de leur acteur. Le temps d’activité du professionnel est supérieur à celui du temps de l’amateur. Combien de contributeurs peuvent passer 80% de leur temps à avoir une activité de loisir ? Très peu à l’évidence. Il est indispensable d’avoir une activité professionnelle importante pour vivre ou survivre. Pour qu’un travail soit de qualité, il n’y a pas de secret, il faut y passer du temps. C’est a principale raison pour laquelle il n’est pas rare que la sphère professionnelle ait des productions de meilleures qualités.
Quelles solutions pour passer plus de temps à développer du logiciel libre ?
C’est une vaste question qui mériterait une série d’article à elle seule. Je me contenterais d’inviter les utilisateurs de logiciels à être généreux quand ils le peuvent en faisant des dons réguliers aux communautés qui développent les logiciels libres ou rendent des services amateurs.Même si l’amateur n’est pas rémunéré pour le travail qu’il fournit, rien ne vous empêche de lui faire des dons pour qu’il puisse accorder plus de temps aux services qu’il vous rend.
Si malgré tout nos idées sont convergentes sur ces concepts je vais me permettre de critiquer (pas mal) ton post. Ni vois là aucune animosité, je te l’ai déjà dis mais je trouve tes posts plutôt bons usuellement et celui ci me semble bien moins bien.
Je trouve en effet que tu manques un peu de rigueur (ce qui n’est pas ton habitude !). Tu fais une analyse du mot « amateur » en l’opposant à « professionnel » la moindre des choses aurait été de poser les définitions lexicales avant toute chose. En l’occurrence, la définition que tu poses du « professionnel » me semble très partisane et, en plus de ne pas correspondre à la définition de n’importe quel dictionnaire, ne me semble pas être celle retenue par tout un chacun.
S’agissant de l’amateur, tu t’en tiens à une définition, oui effectivement étymologiquement l' »amator » est celui qui aime. Aussi bien dans le sens « apprécier/s’intéresser » que le sens charnel, mais le mot a évolué et si il a gardé ce sens, il en a pris d’autres, comme selon la définition du littré « homme d’un talent médiocre » ou s’agissant du wiktionnaire il retient « Celui qui, ayant à faire une chose, s’en occupe négligemment », donc exactement le sens péjoratif que tu évoques.
Il me semble donc possible de critiquer que ce mot est ainsi évolué, mais il me semble inadapté de reprocher à des gens d’utiliser le sens péjoratif d’amateur, qui n’intègre donc pas le fait « d’aimer » mais bien juste la médiocrité du travail, quand ce sens existe dans la langue française et est clairement utilisé et reconnu.
En réalité ton article oppose plus le bénévolat/volontariat au travail lucratif/intéressé ou plutôt mercantile/vénal dans leurs acceptions péjoratives.
Ainsi, il y a de nombreux « professionnels » dans le monde du logiciel libre, et il y a même, bien que la proportion soit peut être plus faible que dans le monde « du logiciel propriétaire », nombre de personnes uniquement vénales. Les personnes gérant les stratégies libres chez Google ou Oracle sont à mon avis bien loin d’être des philanthropes …
Tu me sembles aussi faire l’erreur d’assimiler logiciel libre à gratuité / volontariat / grandeur d’âme et à l’inverse le logiciel propriétaire au mercantilisme et à la recherche du profit pour le profit. Nombre d’informaticiens diffusent des logiciels « non libre » qui sont pourtant animés par un esprit bénévole et de partage. Je vais te citer Kek par exemple et ces « jeux chiants », http://www.zanorg.com/prodperso/jeuxchiants/
Ils ne sont pas sous licence libre, pour autant ils sont libres d’accès et même si ils lui servent peut être de vitrine, je suis persuadé qu’ils n’ont pas été réalisé dans une volonté mercantile mais bien pour en faire profiter la communauté en plus de s’amuser.
Bref, il y a pour moi une réelle confusion des termes qui fait qu’au final pas grand chose n’a de réelle portée dans ce que tu tentes de dénoncer.
Pour des points qui sont plus discutables ou là je ne fais que te donner ma vision, je reviens sur une dernière de tes affirmations « Par contre, combien de fois ai-je entendu qu’un logiciel était de mauvaise qualité parce qu’il était libre… Je ne compte plus ! »
Personnellement je ne partage plus totalement ce constat, il y en a bien sur, mais j’ai tendance à penser que les choses ont bien évoluées sur ce point grâce aux travaux des libristes et aux succès de certains logiciels (firefox, emule …) et que ce préjugé n’est plus majoritaire.
A l’inverse, combien de fois ai-je entendu et même dis (et pensé), c’est windows / microsoft, c’est de la merde / normal que ça plante.
Et enfin, tu reproduis une image sous creative commons sans indiquer les pictogrammes de rigueur, en l’occurrence tu ne respectes pas la licence sur ce point 😉
Merci pour ta critique constructive !
« Il me semble donc possible de critiquer que ce mot est ainsi évolué, mais il me semble inadapté de reprocher à des gens d’utiliser le sens péjoratif d’amateur, qui n’intègre donc pas le fait « d’aimer » mais bien juste la médiocrité du travail, quand ce sens existe dans la langue française et est clairement utilisé et reconnu. »
Certes, mais le mot n’a pas évolué tout seul. Sans vouloir entrer dans le débat de la poule ou l’œuf, c’est justement à force de mal employer le mot que son sens change. Je n’affirme pas que les sens que je critique n’existent pas. Je pense simplement qu’ils sont le résultat d’un système de valeur largement répandu dans la société. Par ailleurs, la qualité du travail de nombres d’amateurs en matière de logiciel libre nous force à nous interroger sur les sens modernes d’amateur. J’admets cependant volontiers que mon article n’est pas le produit d’une réflexion pleinement mature et d’une écriture rigoureuse.
« Personnellement je ne partage plus totalement ce constat, il y en a bien sur, mais j’ai tendance à penser que les choses ont bien évoluées sur ce point grâce aux travaux des libristes et aux succès de certains logiciels (firefox, emule …) et que ce préjugé n’est plus majoritaire. »
Je suis d’accord, mais c’est encore fragile. Ce n’est pas communément admis dans les milieux professionnels.
« Tu me sembles aussi faire l’erreur d’assimiler logiciel libre à gratuité / volontariat / grandeur d’âme et à l’inverse le logiciel propriétaire au mercantilisme et à la recherche du profit pour le profit. »
Non, je n’assimile rien même si je n’explicite pas forcément. On ne peut nier que le mouvement du logiciel libre repose en bonne partie sur le volontariat. Le logiciel libre n’est pas gratuit. Les nombreux contributeurs passent du temps à les produire, c’est coûteux.
Tous les acteurs qui font du logiciel libre sont des amateurs. Les professionnels parlent d’Open Source quand il s’agit de produire des logiciels avec une licence ouverte. Oracle et google font de l’Open Source, pas du logiciel libre. Mon article n’a pas vocation à parler de l’Open Source. Je n’affirme nullement que le logiciel propriétaire ne permet pas la pratique amateur. J’ai joué pendant 3 ans à un MMORPG amateur dont le code source n’est pas publié, Slayers Online en l’occurrence.
Concernant les pictogrammes du creative commons, il n’est pas indiqué qu’il faille les reproduire… Mais je vais modifier ça.
http://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/3.0/deed.fr
Je te remercie d’avoir publier sur mon blog plutôt que sur facebook !
Je vais continuer le débat en éliminant la question annexe :
Tu as ça dans le résumé « Notice — A chaque réutilisation ou distribution de cette création, vous devez faire apparaître clairement au public les conditions contractuelles de sa mise à disposition. La meilleure manière de les indiquer est un lien vers cette page web. » mais sinon dans la licence voici l’extrait concerné « 4. Restrictions. The license granted in Section 3 above is expressly made subject to and limited by the following restrictions:
1. You may Distribute or Publicly Perform the Work only under the terms of this License. You must include a copy of, or the Uniform Resource Identifier (URI) for, this License with every copy of the Work You Distribute or Publicly Perform. »
Bref, il faut son nom entier, ou les pictos et encore mieux un lien vers la licence 😉
Sinon oui il y a une part importante de volontariat dans le logiciel libre, il n’empêche que les plus gros projets tiennent peut être du volontariat mais pas forcement du bénévolat, java, android, firefox, ubuntu, scilab, … ont des développeurs qui sont rémunérés pour développer les logiciels. Qu’ils s’agissent de chercheurs rémunérés par l’Etat ou des informaticiens indemnisés sur des modèles de subvention associative, ou des salariés d’entreprise s’appuyant sur les « business models » du libre. Il ne s’agit bien là de professionnels, de personnes qui font cela dans le cadre de leur activité salarié, qui le façe avec entrain / joie / volontariat / etc c’est surement le cas pour beaucoup d’entre eux, mais ce n’est pas une condition nécessaire et une fois encore même chez Apple ou chez Microsoft il y a sans nul doute un paquet d’informaticiens qui travaillent par plaisir / joie / entrain / … . Le professionnalisme n’est pas l’ennemi d’apprécier son travail et de le faire par plaisir, au contraire.
La distinction entre Open Source et Logiciel libre est surtout une distinction de clocher même si elle recoupe des différences philosophiques, un logiciel est dit libre, et pour prendre l’optique du clocher FSF que tu valorises, si il respecte les 4 libertés :
* Liberté 0 : La liberté d’exécuter le programme — pour tous les usages ;
* Liberté 1 : La liberté d’étudier le fonctionnement du programme — ce qui suppose l’accès au code source ;
* Liberté 2 : La liberté de redistribuer des copies — ce qui comprend la liberté de donner ou de vendre des copies ;
* Liberté 3 : La liberté d’améliorer le programme et de publier ses améliorations — ce qui suppose, là encore, l’accès au code source.
En l’occurence, prenons Java et Android, Android est sous Apache, qui est clairement reconnue comme libre et est permissive (vous pouvez tout faire même du propriétaire), et Java est sous GPL là encore libre et, ce sur quoi je pense que tu fais la distinction Open Source /LL, « copyleft » c’est à dire l’obligation de rester dans un modèle libre si modifications / apports.
Mais 1/ le caractère copyleft ne conditionne pas le caractère « libre » et 2/ Java est détenu par Oracle désormais.
Le fait d’être sous GPL n’empêche pas d’avoir une volonté purement commerciale, Google aurait aussi bien pu mettre Android sous GPL ça n’aurait rien changé pour eux (pour les développeurs tiers si). Les exemples ne sont pas encore nombreux car les modèles sont encore en expérimentation et que malgré tout ils reposent encore sur une certaine philosophie + actuellement les avantages du libre tiennent surtout à la « bonne image » mais là encore rien n’est inscrit dans le marbre à ce niveau.
Juste pour préciser, on parle majoritairement de licences « ouvertes » pour des licences qui ne respectent pas les 4 libertés mais malgré tout sont, pour résumer, « user friendly ». Exemple la licence creative commons que tu as utilisée : BY/NC/ND : n’est pas une licence libre, pas de commercial (pas libre), et pas de modification (pas libre) mais une licence ouverte. Après la barre est mise un peu où chacun le souhaite (inclusion des freewares ? des sharewares ? …) mais le principe est là.
Donc non Android et Oracle font bien du logiciel libre et de l’open source. Android par contre n’utilise pas le « copyleft » rentrant plutôt dans la chapelle de ce que tu appelles « l’Open Source », mais la chapelle « FSF » n’interdit ni le mercantilisme, ni le caractère vénal tant qu’il respecte les libertés.
Cela justifierait (et c’est quelque chose sur lequel je me suis beaucoup interrogé) la création de licences éthiques mais qui poseraient là des restrictions aux libertés (exemple : interdiction d’utiliser ce logiciel pour la production d’armes de guerres, par une société faisant travailler des enfants de moins de 14ans, …) ; c’est un peu le « NC » des CC : on partage aux utilisateurs mais pas avec les magnats de la finance ou de la culture à vocation financière.
Pour ce qui est du dévoiement du terme amateur, ok, je suis bien d’accord qu’avec une aussi belle étymologie il n’aurait pas du prendre ce sens pour autant cette évolution a, je ne fais ici que des suppositions, je dirai au moins 200/300 ans, il a donc traversé des systèmes de valeur, même si je t’accorde que la plupart n’étaient pas des bons systèmes ;).
J’avais un ou deux autres trucs que je voulais reprendre mais j’ai un peu perdu le fil et je dois m’absenter, je m’appuierai sur une éventuelle réponse pour me redonner l’inspiration ! 🙂
La différence entre Open Source et Libre ne se fait pas d’un point de vu juridique selon moi. Bien que comme tu l’a précisé, certaines licences sont considérées comme pus libre que d’autres. Et effectivement, la licence du dessin n’est pas tout à fait libre. (et mon texte n’est pas marqué sous creative commons mais il l’est, faut que j’arrange ça.)
La différence se fait sur l’état d’esprit: est-ce qu’on utilise une licence ouverte parce que c’est plus efficace ou est-ce qu’on utilise une licence ouverte parce que c’est pus éthique ? Là ce situe tout le débat. Et bien que les deux questions sont importantes, les entreprises vont choisir leur licence en fonction de l’efficacité économique qu’ils pourront en tirer tandis que les communautés d’amateurs feront plutôt un choix en fonction du sens éthique du groupe. Ce sont des évidences, mais il me semble qu’il n’est pas inutile de les répéter pour comprendre la différence entre une communauté d’amateur et un groupe de professionnel.
Maintenant que cette division un peu manichéenne est posée, il convient de nuancer le tableau. Comme tu le dis, de nombreux développeurs sont rémunérés pour développer du logiciel libre. Je pense immédiatement à firefox et la fondation mozilla qui emploie un groupe de développeur pour accélérer et coordonner le développement de notre navigateur préféré. Je ne connais pas en détail le fonctionnement de la fondation mozilla mais je me risque à supposer que les employés sont des passionnés issu de la communauté mozilla firefox. Les développeurs rémunérés par une fondation issu d’une communauté n’ont pas à mon sens tout à fait les mêmes motivations que le développeur professionnel ni le développeur amateur. C’est un profil qui est entre les deux car avec une responsabilité social plus importante, des espèces « d’amateurs professionnels ».
Je ne nie pas que les développeurs qui bossent sur des projets Open Source avec Dell, Canonical ou google soient complétement passionné parce qu’ils font. D’ailleurs, je pense que pour être bon dans ce milieu c’est une condition impérative. Cependant, ce n’est pas leur propre curiosité et leur propre intérêt qui va les pousser à développer telles ou telles fonctionnalités mais bien l’intérêt de l’entreprise qui les paye. Quoi que Google accorde 20% de temps de développement pour travailler sur des projets personnels. Mais je crois que le projet est tout de même valider par quelqu’un. A vérifier.
A titre personnel, je ne suis pas pour des licences qui restreignent la possibilité de commercialiser une œuvre libre.
C’est très bien que la sphère non marchande puisse nourrir la sphère marchande à condition que les professionnels reconnaissent les bienfaits du libre pour leur activité économique et qu’ils y contribuent.
Par ailleurs, je ne dénigre pas du tout les professionnels qui ont le droit de manger et de souhaiter une réussite économique voire soyons fou « une ascension sociale ».
Bref, je suis d’accord le tableau est beaucoup plus nuancé que ce que le titre et même l’article annonce. Pour autant, je reste convaincu que l’élément qui détermine la philosophie de l’acteur est avant tout son intention et le cadre dans lequel il se trouve. Si son principal moteur est la passion et qu’il n’est pas dans une organisation qui répond à une logique de profit, alors c’est un amateur. Si son principal moteur est la survie économique et qu’il se trouve dans une entreprise, alors ce sera un professionnel. Le découpage me semble plus précis ainsi, non ?
Je comprends le fond de ta pensée mais je suis loin de partager ton point de vue. Je vais pas m’étendre sur le sens des mots qui change sinon je vais encore penser au fait qu’on dit hacker quand on signifie cracker ou qu’on fait un amalgame entre fork et branch…
Le vrai problème de cet article c’est que tu vise a coté. Il y a, a mon avis, deux facteurs qui sont bien plus importants que l’opposition amateur/professionnel qui sont l’expérience et la passion. En prenant toutes les combinaisons de ces 2 facteurs on se retrouve avec 4 catégories de personnes qu’on retrouve aussi bien chez les amateurs que chez les professionnels, aussi bien dans le logiciel libre que dans le logiciel propriétaire. Après c’est certain qui y a des prédominances dans chaque milieu. Par exemple on va pas trouver beaucoup de personnes non passionnées dans l’Open Source ou amateur et qu’il y en aura une majorité dans le milieu professionnel propriétaire.
Le problème c’est que pour écrire des logiciels de qualité on ne peut pas être passionné OU expérimenté, il faut être les deux. Un développeur uniquement expérimenté saura maîtriser des outils complexes mais ne fera pas trop d’efforts sur la lisibilité de son code ou la simplicité d’utilisation de son produit. Celui qui est uniquement passionné aura envie de faire quelque chose de bien mais il lui manquera les connaissances et les bonnes pratiques nécessaires pour faire un travail correct.
La ou ça fait très mal, c’est le manque d’expérience se voit dans des projets Open Source (je fais volontairement l’amalgame entre Open Source et Logiciel Libre). Ce manque n’introduit pas nécessairement des bugs dans un logiciel mais diminue fortement le nombre de contributions potentielles. A noter que ce problème touche aussi l’industrie du logiciel propriétaire mais qu’on s’en fout.
Bref, que ce soit dans le milieu amateur ou professionnel, ce qui importe pour avoir des logiciels de qualité ce sont les méthodes et le talent qui a été mis dedans. Malheureusement, dans les 2 cas, on est souvent confronté a des situations dignes des pires cauchemar d’un geek 😉
J’aurais un peu du mal à te répondre avec précision comme on utilise pas le même champ lexical mais aux niveaux des licences dites « libre » (que ca soit par la Free Software Foundation ou l’Open Source Institute) aucune n’est plus « éthique » qu’une autre. Les licences sont assez neutres.
En tout cas surtout pour l’entité qui diffuse sous cette licence, s’agissant de la maitrise du code ca ne change rien pour Google de diffuser sous GeneralPublicLicense ou sous Apache dans les deux cas ils donnent tout à la communauté, en réalité c’est même mieux pour eux de diffuser sous GPL parce qu’ils empecheraient comme ça à une autre société de faire une fork (une nouvelle branche de développement qui s’appuie sur le même logiciel initial) propriétaire.
La différence se fait pour les développeurs annexes. En gros pour ne pas faire peur aux boites de dév on leur permet de faire du proprio (mais fondamentalement elles auraient pu le faire aussi sous GPL vu que c’est du module externe au sens de la gpl)
Bref l’éthique n’apparait absolument pas dans le choix de la licence mais bien dans les pratiques de la société, en gros Oracle n’est pas éthique parce qu’ils abandonnent le libre quand ca ne les arrange pas/plus et utilise leur brevets logiciels ; Google n’est pas éthique parce que le libre ne leur sert que d’argument de vente et que fondamentalement si ca aurait pu avoir autant de succès en propriétaire ils l’auraient fais.
Mais malgré tout ca, et c’est toujours ce qu’a voulu la FSF (et Stallman) comme l’OSI, le but des licences libres n’a jamais été d’être des licences éthiques / non commercantes / hors système … mais juste de libérer le code pour accélérer le développement de l’informatique, pour éviter les blocages logiciels etc.
Je suis totalement en faveur d’une position plus éthique, personnellement je trouve la licence creative commons « non commerciale » plus séduisante qu’une licence libre, et des licences qui contraindraient les utilisateurs à accepter des pratiques éthiques et responsables pour pouvoir utiliser ses contenus : vous bénéficiez du travail de la communauté / vous travaillez pour la communauté (et pas uniquement dans le développement du code) auraient toutes mes faveurs mais ce n’est pas le fer de lance du logiciel libre.
Autrement tu poses beaucoup de nuance dans les autres paragraphes sur les motivations des développeurs dans le libre et dans le propriétaire et à mon avis tu as bien raison de le faire. Maintenant je te rejoins sur le fait que le cadre de travail est surement plus agréable dans le libre, mais pour avoir cotoyé des gens qui ont bossé pour des boites du libre ca reste quand même un boulot faut pas non plus idéaliser. Les employés de Firefox ben on leur demande de corriger tels trucs ou de développer telles fonctionnalités ils le font comme ceux de Dell ;).
Et pour finir sur ta distinction finale :
« qu’il n’est pas dans une organisation qui répond à une logique de profit, alors c’est un amateur. Si son principal moteur est la survie économique et qu’il se trouve dans une entreprise, alors ce sera un professionnel. Le découpage me semble plus précis ainsi, non ? »
Tu mets un double critère c’est pas mal mais donc un développeur pour Canonical qui serait la parce que le boulot lui plait mais ne le ferait pour autant pas si il n’était pas payé est donc un professionnel (sauf à soutenir que Canonical n’est pas dans une logique de profit 😉 )
Ah mon avis et j’en reviens à mon postulat de base, je pense que tu fais dire un peu ce que tu veux au terme amateur, mais les mots ont un ou des sens, et à mon avis tu ne les respectes pas.
La personne qui travaille par passion sans volonté de profit, c’est un passionné pas un amateur.
Un amateur c’est au choix et pour taper large :
Larousse de poche :
1/ Personne qui a du goût, un penchant pour quelque chose
2/ FIG Personne qui s’adonne à un art, un sport, etc. sans en faire profession.
3/ Personne qui manque de zèle ou de compétence ; dilettante
4/ FAM Acheteur
Wiktionnaire :
1. Celui qui a de l’attachement, du goût pour quelque chose.
2. (Absolument) Celui qui aime les Beaux-Arts sans les exercer ou sans en faire profession.
3. Celui qui, ayant à faire une chose, s’en occupe négligemment.
4. Celui qui pratique les sports sans en tirer aucun profit pécuniaire.
Le littré :
# 1Celui qui a un goût vif pour une chose. Un amateur de peinture, de musique.
# 2 Absolument. Celui qui cultive les beaux-arts sans en faire sa profession.
# 3En mauvaise part. C’est un amateur, c’est un homme d’un talent médiocre.
# 4Homme s’occupant peu de son métier. Les avocats, les militaires traitent volontiers d’amateur celui qui s’occupe de quelque étude en dehors de son métier.
etc etc
A l’inverse le professionnel est celui qui agit dans le cadre de sa profession.
Bref à mon avis ton opposition ne tient pas vraiment sans modifier le sens des mots.
@Myst
« 1/ Personne qui a du goût, un penchant pour quelque chose »
C’est un passionné ça 🙂 Ça correspond à ma définition de l’amateur.
Sur le fait que les licences libres sous assez neutre, on ne peut pas nier que suivant les contraintes juridiques le sens de l’action des acteurs s’en trouve modifié. On peut donc juger si une licence est éthique ou non suivant sa perception de la propriété intellectuelle. Par exemple, quand un individu veux démarrer une activité économique et qu’il choisit une SCOP plutôt qu’une SA, cela donne une grande orientation en terme de responsabilité social. Quand on choisit de bosser chez mozilla plutôt que chez google, il y a un choix en valeur.
@Mathieu,
Merci pour ta réaction ! Je ne comprends pas pourquoi tu fais fie du mouvement du logiciel libre qui existe bel et bien, mais ok, ta réaction est intéressante.
Je ne sais plus si je t’ai déjà envoyé le guide auquel j’ai participé sur les LLL mais oui bien évidemment que le choix de la licence est important, mais dans le domaine des licences libre (donc qui respectent les 4libertés) les orientations « éthiques » sont minces c’est copyleft / copyleft atténué / permissivité.
Après certaines licences sont un peu plus carrés sur les brevet logiciels, idéalement mieux vaut l’AGPL qui est plus protectrice du copyleft, on respectera mieux le droit francais avec une CeCILL (en oubliant la B), on sera plus Open bar en matière de compatibilité avec une EUPL (Gasp cette compatibilité vers l’EPL !)
Mais bon si il y a des différences entre les licences ça ne change rien au fait que si le fait de choisir une licence libre à un impact « éthique » fort, laquelle parmi ses licences libres à assez peu d’importance. Ca a de l’importance en terme de compatibilité de sécurité juridique etc. mais bon je t’assure que le choix de la GPL ou de l’Apache peut aussi bien être fait avec vision éthique et responsable très développée qu’avec une éthique au rabais !
Sinon je doute fort que Mathieu fasse fie du mouvement libre vu qu’il a l’air d’y participer activement. A mon avis c’est plus un constat passager de désespoir quand aux problèmes rencontrés dans de nombreux projets libres … pas assez de développeurs talentueux ?
« Je ne sais plus si je t’ai déjà envoyé le guide auquel j’ai participé sur les LLL mais oui bien évidemment que le choix de la licence est important, mais dans le domaine des licences libre (donc qui respectent les 4libertés) les orientations « éthiques » sont minces c’est copyleft / copyleft atténué / permissivité. »
Non ! Ça m’intéresse beaucoup.
Je ne fais pas fi du mouvement du Logiciel Libre, bien au contraire! Je disais juste que je faisait volontairement un amalgame entre les mouvement du LL et de l’Open Source qu’on a trop souvent tendance a opposer alors qu’ils sont a peut de choses près identiques.
Disons que maintenant je considère les 4 libertés fondamentales comme un acquis, que j’ignore presque totalement tout ce qui est technologie propriétaire, vu son évidente infériorité, et que je me focalise maintenant davantage sur l’accessibilité du code.
Si on fait du code illisible, qu’on ne met pas en place une infrastructure favorable a la collaboration, on peut bien choisir la licence la plus libre, cela restera a mon avis une violation de la première liberté qui est celle d’étudier le code.
Je ne suis pas désespéré par le manque de développeurs talentueux, en tout cas pas dans l’écosystème Libre & Open Source. Avec Internet, on se rends vite compte qu’ils sont plusieurs dizaines ou centaine de milliers et qu’on utilise leur code tous les jours.
Ce qui me désespère un peu plus c’est la difficulté d’atteindre ce niveau.
Ca fait une quinzaine d’années que touche de près ou de loin a la programmation et je commence a peine a intégrer les bonnes pratiques qui permettent de respecter la liberté n°1. Pour ceux que ça intéresse je vais donner quelques pistes pour éviter de rester trop longtemps avec un niveau médiocre comme je l’ai fait.
Premièrement, il y a quelques bouquins incontournables qui permettent de progresser d’une manière phénoménale :
– The cathedral and the bazaar (le livre en entier, pas uniquement l’essai du même nom) de Eric S. Raymond
– The Art Of Unix Programming du même auteur
– The pragmatic programmer de Andy Hunt
Les 2 livres de Eric Raymond sont disponibles en ligne gratuitement et sont très abordables. The pragmatic programmer est d’un niveau un peu plus élevé et est moins orienté Open Source.
Pour résumer les grandes lignes a respecter :
– KISS ou Keep It Simple, Stupid : Garder les choses le plus simple possible, en général quand on fait quelque chose de trop compliqué
– Faites une chose et faites la bien, quand on veux faire trop de choses a la fois on créée des effets de bords et c’est un enfer a maintenir
– Utilisez un système de gestion de versions, tout le temps, même tout seul, ça vous sauvera la vie.
– Ne vous répétez pas : quand on a copié-collé un morceau de code, c’est qu’il est l’heure de refactoriser
– Ne réinventez pas la roue / montez sur les épaules des géants : utilisez au maximum les milliards de lignes de codes disponibles, placez votre orgueil de coté et allez aider le projet du voisin si vous le jugez incomplet au lieu de commencer le votre a partir de zéro.
– Lisez du code source ! C’est compliqué au début, mais avec de la persévérance on fini par y arriver. C’est le meilleur moyen d’apprendre.
– Prenez du temps pour choisir une technologie, regardez quelles alternatives existent, quels sont leurs avantages, leurs inconvénients.
– Respectez un standard de code ! C’est vital, même si un code moche peut être totalement fonctionnel, votre propre code sera illisible pour vous même dans 2 mois alors imaginez pour un nouveau venu.
– Documentez votre code ! Je ne parle pas de commentaires dans le code, votre code doit être idéalement compréhensible sans commentaires mais d’inclusion de documentation pour les fonctions, les classes avec des normes du type DocStrings, PHPDoc, etc…
Il faudrait que je développe ces idées plus en profondeur dans un billet dédié sinon ça va faire long ^^
@Mathieu,
Excellente référence 🙂
Je m’étais librement inspiré d’Eric S. Raymond pour écrire un cathédrale et le bazar appliqué à l’organisation politique il y a quelques mois:
http://antonin.moulart.org/a-cathedrale-et-le-bazar-en-politique-version-codem/
Bonjour Antonin,
Il y aurait tellement de choses à répondre à ton billet que je ne sais par où commencer 🙂
Le principal problème du débat, à mon avis, est le double sens du terme « professionnel » qui peut aussi bien désigner
(1) celui qui tire des revenus d’une profession et en vit
(2) celui qui réalise un produit de qualité
Tu as donc raison de dire que le « professionnel » ne fournit pas toujours des produits de qualité. Là où j’ai du mal à te suivre, c’est quand tu fais la relation entre le professionalisme et le LL. Des logiciels codés avec les pieds, il y en a autant dans le LL que dans le propriétaire.
Le problème de la qualité du logiciel ne vient pas du modèle économique mais de la compétence des développeurs. Cela est d’autant plus vrai que la plupart des développeurs de LL sont des professionels au sens où :
– soit ils sont payés pour faire du LL
– soit ils ont un métier à côté dans lequel ils font du logiciel à usage interne d’une société ou distribué de manière propriétaire
Je ne pense pas qu’un meilleur système de dons puisse avoir un impact sur le développement du LL et, a fortiori, sur la qualité des logiciels en général. Dégager du temps pour faire du LL, ça signifie renoncer à un salaire ou à une partie de celui-ci. Les dons pourront-ils un jour compenser cela ?
Le meilleur levier, ça reste l’amélioration des développeurs en général quel que soit leur activité. Je crois beaucoup plus à des mouvements comme les méthodes agiles (*) et l’artisanat du logiciel (**) pour progresser dans cette direction.
(*) http://fr.wikipedia.org/wiki/M%C3%A9thode_agile
(**) http://en.wikipedia.org/wiki/Software_craftsmanship
Ou laaa j’arrive après la bataille et je n’y comprend plus. On a bcp dévié sur le mouvement libriste.
Merci tout d’abord pour cet article très intéressant. Il n’est pas exempt de critiques, peut être n’est-il pas rigoureux, mais il a le mérite au moins d’être écrit. Parfois à force de vouloir mettre trop de rigueur, on en arrive à ne plus rien écrire ou exposer des idées.
Pour ma part j’aime bien la distinction entre amateur et professionnel en passant par l’étymologie. Même si le sens des mots évoluent, il reste toujours un fond étymologique. Il est plus difficile de réfléchir sur le sens commun car celui-ci n’est pas forcément partagé même si on essaye de nous le faire croire et les définitions des dictionnaires sont souvent l’aboutissement de lutte de pouvoir plus que des définitions admises collectivement.
Maintenant, une des faiblesses de l’article est de l’assimiler à logiciel libre. Il aurait mieux valu distinguer le débat sur la revalorisation de l’amateur vis à vis du professionnel du débat sur l’amateurisme du logiciel libre. Ce sont deux grands débats et parler des deux en même temps créé de la confusion et empêche finalement d’approfondir véritablement.
Sur le logiciel libre, je dirai d’ailleurs que ce n’est pas l’amateurisme qui est le plus fondamental mais le caractère collectif. C’est un logiciel qui n’a pas de propriétaire car il est le fruit de nombreuses contributions permises par l’ouverture du code. Il peut devenir ainsi aussi complet qu’un logiciel propriétaire géré par une ou des personnes à temps complet.
J’en arrive à la question qui m’intéresse le plus, la distinction entre amateur et professionnel. J’ai été content d’apprendre qu’amateur vient d’aimer. Je me suis un tant soit peu reconnu dans mon travail d’amateur que je fais pourtant professionnellement ^^. Amateur dans le sens où je n’ai pas fait d’écoles d’informatiques et pourtant je travaille dans le web.
Faut il dénigrer le professionnel en liant cela à la motivation à l’argent ? Déjà je relativiserait car on peut aussi aimer dans le travail. J’ai écouté une émission très intéressante sur le suicide dans le travail et une sociologue insistait sur la négation du vouloir bien faire dans la profession (pour faire pompeux, je rapproche d’ailleurs cela du côté créatif dans le travail dont Marx a même parlé).
Je me demande s’il ne faudrait pas aussi déconstruire le terme professionnel tout comme le terme amateur. Profession vient du latin professio qui veut dire « déclarer ».
Aussi on peut résoudre la dévalorisation de l’amateur sur le professionnel très facilement. Ce n’est pas parce qu’on dit qu’on fait ou qu’on sait faire que l’on fait mieux ^^. Un autre débat peut donc s’ouvrir entre l’amateur et le spécialiste.
Salut OAZ,
Ça fait plaisir de te lire, vraiment ! La question que tu poses concernant les dons est vraiment centrale.
Oui, la méthode agile est fondatrice des logiciels modernes. Je pense qu’elle ait bien intégrée par tous les acteurs du web social maintenant.
@Antoine,
Merci pour ta réaction !
« Il aurait mieux valu distinguer le débat sur la revalorisation de l’amateur vis à vis du professionnel du débat sur l’amateurisme du logiciel libre. »
C’est possible, mais je pense que ce débat est central pour la communauté du logiciel libre et je ne voulais pas être modéré du planet libre (http://planet-libre.org) en faisant trop le distinguo.
« Faut il dénigrer le professionnel en liant cela à la motivation à l’argent ? Déjà je relativiserait car on peut aussi aimer dans le travail. »
Je m’applique à constater et non dénigrer 🙂
Le professionnel ne dépend plus de la communauté mais de ses employeurs. Cela fait une différence fondamentale dans une activité communautaire.
« Je me demande s’il ne faudrait pas aussi déconstruire le terme professionnel tout comme le terme amateur. Profession vient du latin professio qui veut dire « déclarer ». »
Là tu marques un point. Après quelques recherches sur le terme, je trouve mon article déséquilibré.
« Un autre débat peut donc s’ouvrir entre l’amateur et le spécialiste. »
Je ne pense pas qu’il y ai d’opposition fondamentale entre ces deux concepts.
Bonjour,
pour réponder à Oaz et à l’article, oui, les dons ont un avenir certains à mon sens à condition qu’ils ne soient pas trop contraignants à faire et que l’utilisateur garde contrôle sur le montant qu’il dépense en « dons ». Je trouve que Flattr répond à ces problématiques, c’est pourquoi j’ai récemment lancé Flattr FOSS: http://raphaelhertzog.com/flattr-foss/
Les premiers résultats ont été encourageants puisque j’ai reçu plus de 100 EUR pour dpkg sur juillet. Si le nombre d’utilisateurs de Flattr continue d’augmenter et si les utilisateurs font usage de Flattr pour soutenir le libre de manière régulière, ce système va devenir une source importante de financement pour le logiciel libre. J’y crois pas mal…
Félicitation pour ton initiative Raphaël !
@Raphaël,
Oui, les dons ont peut-être un avenir mais pour quel impact sur le LL ?
A quel point cela peut-il inciter les développeurs à y consacrer plus de temps ?
@Antonin,
Argh ! pas « la » méthode agile. Il y en a plusieurs !
@Oaz,
Ok, mais le principe reste le même non ? Centrer sur les usages et l’utilisateur.
@Antonin
Oui, les méthodes agiles partagent les mêmes valeurs et principes mais elles diffèrent par leurs pratiques.
Et puis « centrer sur les usages et l’utilisateur », c’est quand même un peu court mais c’est un autre débat…
Juste pour revenir sur un des bouts du débat des commentaires : qu’elle est la différence entre le bon et le mauvais logiciel/libre open source je suis tombé sur un article de Philippe Scoffoni qui rappelle bien ce qu’est le LL/open source et pose la barrière. L’explication étant à la fois plus explicite et plus complète que la mienne je vous invite à aller le consulter :
http://philippe.scoffoni.net/cest-quoi-editeur-logiciel-open-source/
Les commentaires de cet article sont également pertinents. Ne pas hésiter à consulter le dernier article sur l’affaire oracle vs google qui éclaire une fois encore ce débat du devenir de l’open source.
Right now it sounds like BlogEngine is the preferred blogging platform out there right now.
(from what I’ve read) Is that what you’re using on your blog?
It’s going to be end of mine day, except before ending I am reading this wonderful paragraph
to improve my experience.
What’s upp friends, itts impressive piece oof writing concerning educationannd fully defined, keep it
up aall the time.