Je discutais hier avec @martinp_ lors du Kremlin Des Blogs organisé par Jegoun, ex-jospiniste, maintenant Strauss-khanien (pas Jegoun hein 🙂 ), il est convaincu qu’il est indispensable de défendre un capitalisme de gauche. Je dois dire que j’ai beaucoup de mal avec ce DSK, vieux briscard qui roule sa bosse au PS depuis de nombreuses années et qui aujourd’hui gère le FMI.
Si je n’ai aucun doute sur la carrure intellectuelle et les talents politique de l’homme, son programme politique et ses amis m’inquiètent beaucoup plus.
DSK c’est la vieille recette social démocrate, celle qui a fait faillite partout ailleurs en Europe. DSK c’est l’apologie de l’économie marchande, la recherche de la croissance dans un capitalisme en crise et la non prise en compte du défis écologique. Bref, c’est un programme qui tue les pingouins sur la banquise.
Mais chez DSK, il y a aussi des choses intéressantes. Oui, même chez DSK ! Déjà, il n’est pas de gauche. Même s’il s’en revendique, c’est pas vrai. En France, les gauchistes sont étatistes et ont une vision extrêmement centralisée de la démocratie. Je ne crois pas que ce soit le cas de DSK, c’est à mon avis sa principale qualité. Il a l’air aussi moins con et moins raciste que les bouffons qui nous gouvernent, moins anti-immigrés aussi.
Mais bon… de là à le soutenir, il ne faudrait pas exagérer. Une victoire de DSK serait une victoire qui aurait le gout d’une défaite des progressistes à se fédérer autour d’un candidat progressiste.
Et puis, qui nous dit que DSK veux remettre le nez dans le merdier appelé PS ou opposition ? Entre un MoDem qui n’a plus le courage d’assumer sa ligne politique de 2007, un PS avec des élus locaux qui n’ont aucun intérêt à voir un président socialiste, Europe écologie avec un Dany qui lutte pour empêcher les apparatchiks de prendre le contrôle. Ça doit pas faire très envie quand on joue les sauveurs du monde et qu’on gère une caisse aussi importante que celle du FMI en ces temps de crises.
Bref, je ne crois pas que ce type amènerait la moindre once de renouvellement. Ce serait peut être un choix moins catastrophique qu’un deuxième mandat Sarkozyste, mais ce serait un choix catastrophique quand même. Le gros problème de l’opinion et des élites françaises, c’est leur pessimisme. Sous couvert de « réalisme », certains sont prêts à nous vendre n’importe quel charlot dès que ce dernier monte un peu dans les sondages. Non. J’espère encore qu’il en sera autrement et qu’un mouvement d’ici 2012 naitra pour faire émerger un(e) présidentiable porteur de renouveau.
La question , ce serait plutôt de savoir qui peut amener du renouveau, non ?
Et de ne pas retomber dans le piège de 2007 quand ils vont commencer à se coller des étiquettes « renouveau » sur le front et tenter de nous la jouer « au culot ».