André Santini a décidé de bouter hors des concours administratif de type B et C les questions de culture générale.
Les raisons ? Le test de culture générale servirait à la reproduction des élites. Les enfants de parents cadres sont ainsi favorisé par le capital culturel hérité. Analyse très Bourdieusienne à prime abord… La seconde raison serait que dans ces métiers les fonctionnaires n’auraient pas besoin de connaître l’histoire et autres science humaine pour être efficace.
On connaît les penchants de notre Président de la République pour l’anti-intellectualisme ambiant, les traductions concrètes de cet état d’esprit sont abondantes depuis quelques temps dans l’actualité. La diminution du nombre de choix d’options et d’heures de cours au lycée, le mépris afficher de Xavier Darcos pour les enseignants de maternelle (Cf « Les profs de maternelle ne changent que les couches ») et la remise en cause de l’institution sont autant de réformes qui ne laissent rien présager de bon pour l’avenir.
L’école républicaine s’est toujours fixée pour objectif la réduction des inégalités sociales et culturelles afin que chaque enfant ait les même chance de réussite dans la vie. La crise de l’institution scolaire perdure depuis plus d’une dizaine d’année et on voit ces inégalités revenir au galop, surtout dans les grandes écoles. Les réformes engagées par le gouvernement sont lourdes de sens et me laisse comme un goût amère… Elles signent l’abandon du combat contre les inégalités sociales et culturelles dans notre pays. Élever la conscience du citoyen par l’acquisition du savoir ne semble pas être un des objectifs du mandat Sarkozy.
Notre incapacité à réformer l’école républicaine nous pousse à prendre des mesurettes qui ne changent rien au fond du problème. L’enjeu est bien sur de permettre au citoyen de trouver un emplois mais aussi de favoriser l’acquision d’un savoir qui lui permette de comprendre la société dans laquelle il vit.
C’est exactement comme pour la parité ou la discrimination positive : au lieu de résoudre le problème à la racine, on maquille.
Tiens, ça me fait penser que c’est d’ailleurs le problème du PS par rapport à l’économie… Ils n’ont pas accepté l’économie de marché, ils ne font que la tolérer et ils tentent de la corriger de façon cosmétique.
Au contraire, au Mouvement démocrate nous avons une vision cohérente : l’économie de marché est légitime et elle est au service de l’Homme.
En revanche, j’y pense en cherchant sur quoi on pourrait s’améliorer, nous n’avons pas de vision cohérente du système électoral pour l’élection des députés, nous ne proposons que des retouches superficielles (« proportionnelle correctrice du scrutin majoritaire »…). Il faudrait y réfléchir plus sérieusement pour proposer un système juste et efficace dans son essence.