Les médias s’affolent autour de cet appel du 17 novembre qui serait commandité par l’extrême droite… Mais de quelle crise le 17 novembre est-elle le nom ? Celle de la raréfaction du pétrole ? Peut-être… Mais pas principalement.
Des tas de gens utilisent leur voiture comme moyen de déplacement quotidien, c’est un pouvoir dont ils usent et qui leur permet d’aller à leur travail et / ou accéder aux activités sociales qu’ils souhaitent dans un périmètre plus ou moins large autour de chez eux.
Ce pouvoir c’est ce qui leur permet parfois de garder leur emplois, de continuer à voir des proches qui habitent de l’autre côté de la région parisiennes ou bien de pouvoir habiter à la campagne et travailler à la ville.
Autant dire que la voiture reste et demeure un outil pratique dans bien des situations sociales étant donné l’organisation économique des territoires.
Néanmoins, cette situation de pouvoir s’effondre d’elle même malgré que l’organisation des territoires ne changent pas. Le travailleur francilien travaille toujours en moyenne à plus de 20 km de chez lui et le chercheur d’emploi est toujours incité à postuler sur des postes éloignés de chez lui…
La voiture demeure un outil utile voire indispensable dans des tas de situations. Contrairement à d’autres droits fondamentaux, comme par exemple la liberté de se rassembler et de manifester, il semblerait que des tas de gens ne seraient pas prêt à renoncer au droit encore plus fondamentale de posséder une voiture.
Bassiné par le capitalisme industriel depuis plus d’un siècle, la voiture individuelle demeure dans l’imaginaire un droit quasi sacré. Tant pis si y a plus de ressources pour maintenir cette possibilité, cela ne semble pas être un élément perturbateur du mythe. L’écologie ok, mais plus tard !
La voiture peut demeurer un outil d’émancipation, et non de nuisance comme c’est de plus en plus souvent le cas, à partir du moment où l’objet et ses usages se transforment, s’adaptent aux changements qui adviennent.
Pourquoi l’autopartage se développe peu
Les tentatives d’autopartage (et de vélo partage) à grande échelle sont des flopes. Dernier exemple en date le service de Renault qui a mis la clé sous la porte. Les politiques publiques et les grands acteurs capitalistes veulent faire de l’économie du partage comme on vend une canette de coca. Mais ça ne marche pas, la consommation de masse à une influence déstructurante sur les comportements sociaux d’attention a autrui. Cela aboutit à de la dégradation, des vols et du surcoût que les services n’arrivent pas à marger ou à prévenir.
Vers des alternatives d’auto partage dans les quartiers !
Et si on mettait en commun des véhicules comme on met en commun des produits alimentaires dans une épicerie participative ? Et si il existait une formule pour réduire la facture de la voiture tout en gardant un usage et une expérience régulière du véhicule ?
Mes premières réflexions me laissent entrevoir des possibilités multiples de coopération peu coûteuse à l’entrée qui permettrait à un collectif d’une quinzaine de familles de partager trois voitures avec des usages différents pour un coût relativement restreint. D’après mes premiers calculs, il serait possible de s’en tirer pour 50 euros par mois tout compris pour environ 200 km consommé mensuel.
Je publierais le 17 novembre une première ébauche d’un modèle de coopérative d’auto partage qui pourra aider celle et ceux qui souhaitent s’organiser avec leur communauté locale pour réduire leur budget déplacement.
Ce sera ma petite contribution aux événements en cours.