Comment un mode de gouvernance en réseau sans chef a réussi à interconnecter 1/4 de la pop en – de 17 ans ?

Merci à Evelyne D. pour m’avoir fait connaitre cette conférence de Serge Soudoplatoff.

La construction d’internet n’est pas un processus causal, ce n’est pas quelque chose qui a engendré internet. Internet c’est l’innovation par percolation, c’est à dire que des gens font des papiers, inventent des choses, et autre part d’autres personnes sont quelque part un peu sur les mêmes idées et puis inventent d’autres choses, un jour ces gens se rencontrent et forment des agrégats, puis ils rencontrent d’autres agrégats, petit à petit tout ça né.

« On invente des nouvelles formes de gouvernances qui sont totalement innovantes. Par exemple, l’IETF qui fait le moteur de l’internet n’existe pas. Ce n’est pas une identité juridique, ce n’est pas une association, c’est un ensemble flou de gens intéressés par faire progresser le sujet internet. A l’IETF on a d’ailleurs un tao : « nous rejettons les rois, les présidents et les votes, nous croyons aux consensus grossiers et aux bouts de codes qui marchent. »

« Plus de 25% de la population mondiale est interconnectée, ça c’est fait en dix sept ans. Donc on peut se poser la question finalement, comment un mode de gouvernance en réseau sans chef avec des passionnés qui s’échangent entre eux, a réussi a interconnecter un quart de la population en moins de dix sept ans ? »

« Il y a 3 niveaux de connaissances: Premier niveau la connaissance individuel: je sais. Quelqu’un sait. Un ingénieur savait qu’il y avait un problème. Le deuxième niveau c’est la connaissance collective. Tout le monde sait, et ça c’est la grande force des médias de la radio et de la télévisions de monter du niveau 1 au niveau 2. La connaissance globale, le troisième niveau, tout le monde sait que les autres savent. « 

« Le client, le citoyen, le consommateur ne veux plus consommer bêtement les produits et les services et veux de plus en plus faire partie de la conception de ses produits et de ses services. »

« Et finalement, un modèle ou les clients sont en réseaux, les frontières de l’entreprise sont poreuses, et où l’entreprise reste sous une forme verticale, ce n’est pas un modèle soutenable. Ce qui se passe dans le monde de l’entreprise, est vraie dans le monde de la politique et est vrai dans tout un tas d’autres modèles. « 

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