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« Ma grève de la faim est un acte politique » titre Ben Moubamba

Voici un billet également publié sur le blog de Bruno Ben MOUBAMBA candidat à la présidentielle Gabonaise en grève de la faim depuis 13 jours maintenant.

Le 30 aout aura lieux le scrutin. Je serai très attentif et je souhaite toute la réussite possible au peuple Gabonais dans la conquête de ses droits démocratique.


Ne nous trompons sur rien. Ma grève de la faim est un acte politique. J’ai entrepris ce chemin, iconoclaste pour certains lorsqu’on se présente devant le peuple pour accéder à la magistrature suprême en pure conscience. Parce que je considère que notre pays mérite la démocratie et que nos concitoyens sont mûrs pour désigner librement qui prendra en main notre destin commun.

Je suis touché par la sollicitude, la solidarité en esprit ainsi que la compréhension pour mon acte des  personnes qui sont venues me rendre visite ces treize derniers jours. Je tenais ici à leur rendre un hommage personnel.

Certains des mots échangés sous cette tente avec mes visiteurs ont sonné comme les premières notes d’une démocratie que nous sommes prêts à bâtir dans notre pays. Mon message aux portes du bâtiment dévoyé du palais de notre peuple est aussi une dénonciation et un témoignage.

Un témoignage sur la souffrance et la misère du peuple gabonais.

J’ai souhaité témoigner du manque de pitié du système politique du PDG. Le PDG n’a eu aucune pitié en laissant les enfants de cette nation sombrer pour la plupart dans une vie qui ne vaut pas la peine d’être vécue: avec des misères en tout genre, la dévalorisation systématique de la femme, la destruction de la magistrature, gage du respect de la justice et de la paix sociale. Sans parler des macabres sacrifices humains et rituels, lugubres apanages de ce que je nomme la sorcellerie politique.

Le peuple gabonais est digne

Le sens de cette grève, n’en déplaise aux cyniques et à ceux qui sont dépourvus de vision historique a été perçu et reconnu de manière intime par l’inconscient collectif du peuple gabonais. Parce que nous sommes des êtres civilsés et des personnes d’honneur. Je réclame donc la même compassion et la même pitié pour les souffrances endurées par la majorité de mes concitoyens, afin qu’on leur rende enfin leur dignité. C’est un appel pour que nous devenions enfin humains, que nous puissions nous tenir debout.

Demain, nous changerons l’état des choses

Nous pouvons ensemble changer le cours des événements et le destin de ce pays autrement que par la loi du plus fort, par d’autres voies que celle de l’argent qu’on nous vole. Quelque soit ce qui se passera après le 30 août je sais qu’un autre Gabon est possible. En dépit des risques encourus, je m’opposerai avec fermeté au coup de force électoral. Pour l’honneur du peuple gabonais.

J’appelle les gabonais à dépasser la crainte politique, la tentation de la corruption et de la fausseté parce que la peur est finie!

La vérité nous rendra libres.

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