Albanel triche, les citoyens veulent de la régulation

Albanel Prise iligétime d'intérêt
Albanel prise illégitime d'intérêt ! Par keeg.fr

L’affaire Woerth court toujours même si certains souhaiteraient la faire oublier avec des propos haineux. Les affaires se multiplient, les citoyens veulent de la morale et de la régulation en politique. Rien d’étonnant, la démocratie représentative est en ruine. Les représentants voient leur crédibilité constamment remise en question par les citoyens qui ne sont plus dupe.

Christine Albanel épinglée par Numérama

G.Champeau de numerama a mis en lumière le nouveau poste de Christine Albanel qu’il considère comme une prise illégitime d’intérêt. En effet, après avoir défendu l’intérêt les majores avec la HADOPI, C. Albanel prend la direction d’un studio de production d’orange appelé Studio 37. Pourquoi est-ce choquant ? Un fonctionnaire qui a été sous l’autorité de l’ancienne ministre de la culture n’aurait pas pu prendre cette direction sans tomber sous la coupe de la lois. L’article 432-13 du code pénal est très précis. Christine Albanel était ministre et non fonctionnaire ou agent, ce qui fait qu’elle n’entre pas dans le cadre de la juridiction.

Légitime ou pas ?

Avant d’être prompte à condamner les collusions d’intérêts entre le politique et l’économique, réfléchissons un brin. Il faut rappeler que les ministres sont choisis habituellement pour leur connaissance d’un domaine. Christine Albanel est une spécialiste de la culture et a travaillé de nombreuses années avec ce milieu. Une fois sa mission de politique accomplie, n’est-il pas normale qu’elle y retourne ?

Élus ou ministre, on ne devrait l’être qu’un temps. Le système politique doit penser à se roder pour permettre le retour du politique à la vie civile. Des règles trop strictes en matière de collusion d’intérêts pourrait rendre la chose plus difficile.

S’attaquer à la racine du mal

Le véritable problème se situe dans le non renouvellement de la classe politique et son opacité. A force d’être bien entre soit, de s’isoler toujours un peu plus de la société civile, les politiques s’accordent des largesses de plus en plus importantes. La société civile ne parvient plus à pénétrer et surveiller cette classe politique opaque. Les politiques qui sont élus viennent des grandes formations politiques qui formant à la culture de l’opacité.

La prise de responsabilité en politique se fait par niveau hiérarchique. Plus le politique accède à des fonctions prestigieuses, plus il se coupe de la base et moins la société civile peut surveiller le milieu dans lequel il évolue. Il faut réformer les organisations des partis pour en finir avec les hiérarchies caduques et l’opacité récurrente qui se cultive très tôt dans l’accession au pouvoir politique.

2 commentaires pour “Albanel triche, les citoyens veulent de la régulation

  1. Ton article est mesuré Antonin. Ces problèmes, on ne pourra les régler qu’avec la mise en place d’un véritable statut de l’élu, que les élus réclament d’ailleurs (mais c’est impopulaire, donc on ne fait rien).

    En revanche, je ne te suis pas …sur l’aspect « surveillance » des politiques. Les citoyens n’ont pas à « surveiller » leurs élus, du moins pas de la façon dont tu l’entends. Cette surveillance, elle s’exerce par les élections. Et un peuple a le gouvernement qu’il mérite. Personne n’a mis un couteau sous la gorge aux français pour qu’ils votent Sarkozy en 2007 ou dégagent Jospin comme un malpropre en 2002.

  2. @Quentin,

    L’élection n’est pas l’alpha et l’oméga de la vie démocratique. La démocratie s’exerce aussi au quotidien par la libre information et la liberté d’expression. Pour que ces libertés soient effectives, il est nécessaire que les élus… et les ministres mènent leur action politique de manière plus transparente.

    Si cette transparence n’existe pas, si le citoyen ne peut pas suivre de près l’action politique, alors le politique s’émancipe de sa base électorale et trompe l’électeur en cultivant le flou.

    Notre devoir de citoyen est de mener un examen critique de nos politiques.

    Nous ne sommes pas seulement dans une démocratie d’autorité où les institutions sont absolues. On est aussi dans une démocratie d’influence avec une multitude d’acteurs qui tentent de tirer leur épingle du jeu en influençant le politique.

    Si nous, citoyens, ne surveillons pas l’action de nos femmes et hommes politiques, alors nous serons, comme d’habitude, les dindons de la farce.

    Quand tu dis « un peuple n’a que le gouvernement qu’il mérite », je serai d’accord dans le cadre d’une démocratie effective. Quand les institutions ne sont pas réellement démocratique, on ne peut pas dire qu’un dirigeant représente réellement son peuple.

    Les instruments de contrôles des masses revêts des formes diverses et les opportunités pour les peuples de changer les hommes et le système ne se présentent que dans de rares opportunités historiques.

    Concrètement, j’appelle de mes vœux trois réformes démocratiques d’envergures qui nous permettraient de nous dégager de la voix actuelle qui semble sans issue:
    +Non cumul des mandats (à voir plus dans les détails ce que cela signifie)
    +Un vrai statut de l’élus qui permette de reconduire le politique à la vie civile une fois son mandat terminé.(là je suis ouvert aux suggestions concrètes)
    +Un accès plus simple au Référendum d’initiative populaire (supprimer la validation parlementaire, baisser de 50% le nombre de signataires)

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